Passif humanitaire : la Fondation Sahel appelle à « un dialogue franc et constructif avec les victimes »

Passif humanitaire : la Fondation Sahel appelle à Nous avons accompagné, samedi 28 novembre, une manifestation organisée par un groupe de défenseurs des droits de l’homme qui voulaient marquer leur tristesse au souvenir de leurs pères, frères ou fils de victimes connu sous le vocable « événements de 1990 et 1991 ». Lors de ces événements des dizaines d’officiers, sous-officiers, soldats et hommes appartenant tous à la communauté des Halpularen ont péri. La mort de ces compatriotes est, désormais, tristement liée à la fête de l’indépendance nationale et ne manque pas d’obscurcir la joie des uns et des autres.

Les autorités ont procédé à l’arrestation de nombre de dirigeants de cette manifestation et les ont conduits à divers commissariats de la Capitale.

A cette occasion, la Fondation Sahel, tout en dénonçant avec la plus grande vigueur les dernières arrestations déclare:

1- sa sympathie et sa totale solidarité avec les veuves et les orphelins;

2- sa condamnation sans équivoque des pratiques de répression et de brutalité qui ont été choisies à la place et lieu des nécessaires dialogue et empathie;

3- son exigence de la libération sans délai ni conditions de l’ensemble des détenus;

4- son appel pressant pour l’ouverture d’un dialogue franc et constructif avec les victimes pour trouver une formule de solution consentie par tous et à même de préserver l’unité nationale et la stabilité du pays.

Nouakchott le 29 novembre 2020

La commission des droits de l’homme

Source : Fondation Sahel