Réaction à la sortie du Président Ghazouani

Le 23/11/2019 – Fondation SAHEL

La polémique soulevée par la dernière interview du Président Ghazouani donnée à un organe de presse sénégalais mérite de ma part, les remarques suivantes :

1- le Président a rappelé les efforts louables que l’État mauritanien déploie, sur le plan juridique, pour combattre l’esclavage en inscrivant dans la loi le caractère de crime contre l’humanité, imprescriptible de cet abomination; en plus de la loi 031/2015

2- dire que l’esclavage n’est pas institutionnalisé en Mauritanie est un raccourci. Les institutions officielles de l’État ne reconnaissent ni ne connaissent l’esclavage. Mais l’esclavage et les mentalités esclavagistes constituent une institution par eux mêmes, encore vivaces dans la société mauritanienne.

3- parler de « séquelles » d’un phénomène est déjà reconnaître son existence, même si le terme a été éculé et dévitalisé par son usage à tort et à travers. Pour moi l’esclavage existe bien et dans toutes les communautés nationales et ses séquelles sont persistantes mais aussi et surtout ses conséquences sur une frange importante de la population qui en subit marginalisation et mépris.

Brahim Ramdane
Président de la fondation Sahel