Ceux qui refusent aux Hratines leur autonomie, le droit de retrouver leur personnalité historique, ensevelie sous plusieurs siècle d’asservissement, ne les perçoivent que comme les descendants des populations noires razziées ou achetées des populations noires limitrophes.
Or, les Hratines descendent de vieilles populations noires, installées depuis plusieurs siècles au Sahara et dans ses marches méridionales avec son assèchement.
C’est d’ailleurs de ce substrat négroïde du Sahara qu’ils tirent leur nom de « Hratines ».
Il a certes été sans cesse alimenté par des contingents d’individus de même race en provenance des populations noires du Sud.
Mais leur présence ancienne a été préservée par des dénominations locales, présentes jusqu’aujourd’hui. Au nord, on parle ainsi de « Hemriyyines », à l’Est de « Nanema » et probablement à l’Ouest, de « Tilades », tous des groupes Hratines, dont la présence dans cet espace se perd dans la nuit des temps.
Quant aux militants de l’UFP, ce sont des idéologues d’obédience marxiste ou maoïste, pour qui les sociétés se divisent en « oppresseurs » et « opprimés », conformément à l’idéologie marxiste de la « lutte des classes », qui sera tranchée, à l’horizon, par le triomphe de la dictature ouvrière, perçue comme la fin de l’histoire et la victoire de l’humanité.
Mais cette ligne s’est depuis longtemps brisée en mille morceaux, à cause d’abord du recul des idéologies au XXème siècle, notamment du marxisme, accusée d’être source, racine du totalitarisme.
Mais le problème, c’est que l’Etat mauritanien tarde à prendre racine, chez certains féodaux et aristocrates, qui refusent d’aller vers la modernité et la neutralité de l’Etat. Celui-ci est considéré, par eux, comme un instrument de la perpétuation de leur domination traditionnelle.
De toute façon, l’histoire est dynamique, tirée par la volonté des peuples en vue de leur émancipation réellement citoyenne.
R’chid Mohamed
