Représentant ONU/UA pour la Libye: l’ancien président Aziz recalée par des puissances occidentales?

Représentant ONU/UA pour la Libye: l'ancien président Aziz recalée par des puissances occidentales?Pressenti pour un poste de haut niveau dans une organisation internationale, Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien, qui a transmis le pouvoir le 1er août 2019, aurait été recalé suite au veto de puissances occidentales.

Cette affirmation qui ressemble fort à un énorme pavé jeté dans la mare des partenaires occidentaux, tardant à délier le chéquier pour équiper la force du G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme, est du président tchadien, Idriss Déby Itno, s’exprimant dans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire panafricain «Jeune Afrique».

Parlant avec une pointe d’amertume, le président tchadien a dit que l’Union Africaine (UA), avec l’approbation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) «a voulu présenter la candidature de Mohamed ould Abdel Aziz à un haut poste d’une institution internationale, mais des puissances se sont opposées à cette initiative».

Pour sa part, le président mauritanien, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, insistait sur la nécessité «d’une plus grande implication de la communauté internationale pour le règlement définitif de la crise libyenne» à l’occasion de la 6é édition du Forum sur la paix et la sécurité, organisé à Dakar du 17 au 19 novembre.

Le président Deby n’a pas donné plus de précisions sur l’identité de ces puissances.

Cependant de nombreux observateurs pensent à la France et aux Etats-Unis, du fait du rôle de ces pays dans la gestion géopolitique de la crise sécuritaire au Sahel.

A signaler que l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies (ONU), avait pressenti le président Mohamed ould Abdel Aziz comme unique et double représentant en Libye. Une proposition finalement tombée à l’eau sans explications publiques officielles.

Réponse cinglante du site d’informations en ligne «RMIBILADI» à l’annonce de cette nouvelle «Aziz à l’ONU: impossible».

Cet organe développait alors une série d’arguments rendant une telle perspective peu crédible, en citant Ahmedou ould Abdallahi, haut fonctionnaire à la retraite de l’organisation mondiale. Celui-ci rappelait notamment «deux coups d’Etat contre des régimes élus. De graves accusations, à tort ou à raison, touchant à l’éthique telle que les affaires, Ghana-gate, Abdallah Senoussi, la fille de ce dernier affirmant que son père a été vendu à coups de centaines de milliers de dollars» aux nouvelles autorités libyennes après la mort de Kadhafi…

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya

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Source : Le360 Afrique (Maroc)