Le bilan déplorable des droits humains en Mauritanie

Arrestations arbitraires, détenus d’opinion, torture, etc. Amnesty International, par deux fois refoulé du pays en novembre 2018 et mars 2019, qualifie de « déplorable » le bilan en matière de droits humains en Mauritanie.

La Mauritanie est classé au 198e rang selon l’indice de développement humain de l’ONU, et au 94e rang pour la liberté de la presse. La Mauritanie, pays de 4 millions d’habitants, est classé au 198e rang selon l’indice de développement humain de l’ONU, et au 94e rang pour la liberté de la presse.

Un cas d’esclavage a encore été documenté début septembre. Mais, selon l’IRA, ONG agissant contre l’esclavage, la victime, une adolescente de 14 ans née de mère esclave, a fait l’objet d’intenses pressions pour retirer sa plainte.

« La Mauritanie nie la réalité de l’esclavage, dénonce Kiné-Fatim Diop, d’Amnesty International. Elle n’en reconnaît que ses “séquelles”. »

« La langue arabe et la religion musulmane sont au service d’une idéologie d’exclusion. La Mauritanie pratique un racisme d’État », ajoute l’avocat Mohamed Moine. Rien ne permet encore d’affirmer qu’une nouvelle ère s’ouvre avec le président Mohamed Ould Ghazouani, en fonction depuis août. Le 28 novembre fera figure de test.

Chaque année, la commémoration des massacres de centaines de militaires des minorités noires, perpétrés entre 1989 et 1991, donne lieu a des arrestations parmi le collectif des orphelins et victimes. La loi de 1993 amnistiant ces crimes n’a jamais été abrogée.

Par Marie Verdier
Source: La Croix