Autorité ou autoritarisme : un débat au cœur de la gouvernance en Mauritanie. Cette confusion entre autorité et autoritarisme mérite d’être clarifiée.
En Mauritanie, la question de la gouvernance revient avec insistance. Face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux, certains faucons de la politique mauritanienne appellent à un pouvoir plus dur, estimant que l’autoritarisme garantirait l’ordre et l’efficacité. Les entraves à la liberté d’expression, l’injustice et le deux poids deux mesures dans les décisions judiciaires, administraves et politiques sont légion pour le confirmer. Heureusement il y’a tous ces partisans de l’autorité qui font contre poids à ces faucons et qui estiment que l’autorité est d’abord une question de légitimité. Elle s’exerce dans le cadre des lois et des institutions, et repose sur la confiance des citoyens. Un État fort n’est pas nécessairement un État qui réprime, mais un État qui fait respecter les règles tout en protégeant les droits.
L’autoritarisme, lui, concentre le pouvoir et réduit l’espace du débat public. S’il peut donner une impression de stabilité à court terme, il fragilise la société en étouffant les voix citoyennes et en affaiblissant les mécanismes de contrôle. À terme, il nourrit la frustration et compromet la cohésion nationale.
Pour la Mauritanie, engagée sur la voie du renforcement démocratique et de la stabilité, l’enjeu est clair : construire une gouvernance fondée sur une autorité responsable, capable de décider avec fermeté sans renoncer au dialogue, à la justice et à l’inclusion.
La bonne gouvernance ne naît pas de la peur, mais de la confiance. C’est dans l’équilibre entre autorité et libertés que se trouve la véritable force de l’État mauritanien.
Cette introduction je la fais pour rappeler au Président Ghazouany qui est le premier dépositaire de l’autorité, de l’urgence et de l’imperieuse nécessité de mettre immédiatement fin à ce rouleau compresseur autoritariste contre-productif aussi bien pour son pouvoir, pour la cohésion nationale…que pour sortir le pays des marasmes dans lesquels il est englué….La fausse lutte contre la gabegie, paravent d’un acte de bonne conscience plus que d’une volonté politique réelle, est un aspect démonstratif de l’échec de l’autoritarisme- Imposer à l’autre ce que j’évite à ma personne et mon entourage ou à tout le moins quand il s’agit de rendre compte et de sanctionner. A cet effet rien de plus facile que de forcer une instrumentalisation de l’Etat et des institutions. A force de contraindre, de contrir et d’astreindre les mauritaniens, dans leur majorité,, à l’amère,en s’adossant sur une poignée d’opportunistes aveuglés par l’argent et le pouvoir, conduit inexorablement à l’inconnu.
Pourtant il est possible de redonner à la Mauritanie sa paix intérieure en posant les actes de réconciliation nationale fondamentaux et incontournables.
1 Libérer tous les prisonniers politiques et à leur tête l’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz,
2 Engager un apaisement du climat politique par la reconnaissance de tous les partis politiques notamment le Rag , le Flpc, le Pad, selon les critères conformes à la loi,
3 Abolir la loi sur les symbôles, et textes assimilés…
4 Organiser le dialogue conformément à la plateforme proposée par l’opposition…avec une participation inclusive.
Ce seront des actes qui expieront toutes les ratées constatées durant ce premier mandat et feront des trois prochaines années une transition historique vers une Mauritanie réconciliée avec elle même grâce au courage d’un président nommé Mohamed Cheikh Ould Al Ghazouany.
Ces sera mon dernier appel à votre honneur Monsieur le Président en espérant qu’il sera entendu.
ICHEIKH
