L’Association des Uléma de Mauritanie a rendu publique une déclaration diffusée sur l’ensemble des médias nationaux le 31 mars 2015 dans laquelle elle affirmait que« l’esclavage est considéré comme illicite à partir d’aujourd’hui ». Continuer la lecture →
Archives de l’auteur : Mohamed CIRE
Ouverture d’un atelier sur l’arsenal juridique national criminalisant l’esclavage en Mauritanie
Les travaux d’un atelier sur l’arsenal juridique criminalisant l’esclavage enMauritanie ont démarré ce lundi matin, à 10 Heures, à l’hôtel Chinguetti -Palace de Nouakchott.
Organisée par la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) en collaboration avec la coopération espagnole, cette rencontre vise à renforcer les capacités des cadres syndicaux dans le domaine de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, explique, lors de la cérémonie d’ouverture, M. Samory Ould Beye secrétaire général de la CLTM. Continuer la lecture →
Communiqué de presse de l’Ambassade des Etas-Unis
Les Etats-Unis se félicitent des mesures prises récemment pour mettre en œuvre la Feuille de Route pour l’Eradication des Formes Contemporaines de l’Esclavage, y compris la Fatwa de la Ligue des Oulémas émise le 30 mars et les amendements proposés par le Gouvernement à la loi n° 2007-048 sur l’esclavage le 2 Avril. Continuer la lecture →
Alerte Info : Me Bouhoubeyni ôte sa robe face au chef de l’Etat pour dénoncer l’état de la justice
Mardi 07 avril, au centre international des conférences deNouakchott, a lieu l’ouverture solennelle de l’année judiciaire.
Face au chef de l’Etat, au président de la cour suprême, aux magistrats, le bâtonnier de l’ordre national des avocats, Me Cheikh Ould Hindi, prend la parole. A la fin de son discours, son prédécesseur, Me Bouhoubeyni, se lève. Continuer la lecture →
Esclavage: « droit aux Organisation de se constituer parti civile et sanction des magistrats qui n’appliquent pas la loi »
Il est très important de modifier les lois pour leur conformité avec l’engagement de la Mauritanie auprès des Institutions Internationales et faciliter leur harmonisation avec les mécanismes ratifiés. Continuer la lecture →
Mauritanie: le gouvernement veut durcir la répression de l’esclavage
Le gouvernement mauritanien a adopté un projet de loi renforçant la répression de l’esclavage, qui prévoit des peines plus sévères pour les personnes reconnues coupables d’esclavagisme, a-t-on appris vendredi de source officielle. Continuer la lecture →
Accord entre la SNIM et les travailleurs en grève
La direction de la Société Nationale Industrielle et Minière(SNIM) et les travailleurs en grève à Zouerate etNouadhibou sont parvenus à un accord devant permettra la reprise du boulot ce vendredi, à l’issue de longues négociations facilitées par le maire de Zouerate, le colonel à la retraite Cheikh Ould Baye. Continuer la lecture →
« L’inexpérience » de Hollande en Afrique, par l’Académicien Jean-Christophe Rufin
Ancien ambassadeur de Franceau Sénégal de 2007 à 2011, académicien et écrivain, Jean-Christophe Rufin pointe l’absence de réelle coopération entre laFrance et l’Afrique sous la présidence deFrançois Hollande. Continuer la lecture →
L’esclavage en Mauritanie : L’institution religieuse sort enfin une Fatwa d’interdiction
C’est indéniablement l’une des plus grandes victoires que vient de remporter le mouvement IRA qui, en 2012, s’était attaqué aux fondements du système esclavagiste enMauritanie, en l’occurrence les ouvrages que les partisans du mouvement appellent les « Livres du Code Noir ». Continuer la lecture →
La liberté d’expression : la Mauritanie marche à reculons [Vidéo]
DuneVoices – L’arrestation d’activistes du mouvement anti-esclavagiste qui s’est accompagnée successivement de la répression de journalistes, de musiciens et de syndicalistes symbolise un recul récent de la liberté d’expression enMauritanie.
Biram Ould Abeid, le président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), et son co-président Brahim Abbeye, ont été arrêtés avecDjiby Sow le président de l’ONG des droits humains Kawtal en décembre 2014 et tous trois ont été condamnés à la mi-janvier 2015.
Un patron de presse sous contrôle judiciaire, un journaliste agressé, un chanteur emprisonné, trois autres activistes anti esclavagistes condamnés, des syndicalistes du secteur minier interdits de manifester… Leur point commun : la contestation de la politique du pouvoir mauritanien.
« La garantie de jouissance des libertés fondamentales … »
Malgré l’article 10 de la constitution mauritanienne garantissant la liberté d’expression, d’opinion et de pensée, plusieurs ONGS nationales et internationales pensent que la Mauritanie renoue depuis un certain temps avec ses vieux démons autoritaires :
« La garantie de jouissance des libertés fondamentales et l’exercice des droits humains en toute quiétude par les défenseurs de droits de l’Homme sont plus que jamais menacés par les pouvoirs publics et les collectivités locales qui jouissent d’une marge d’abus de pouvoir sans précèdent dans ce pays » déclare Karim Lahidji, président de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme enMauritanie.
Plusieurs cas illustrent cette crispation du régime.
Lauréat du prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en 2013, Biram Dah Ould Abeid a terminé deuxième aux élections présidentielles de 2014. Le 15 janvier, le tribunal de Rosso – 200km au sud de Nouakchott – l’a condamné à deux ans de prison ferme pour avoir participé à une marche non autorisée et pour son appartenance à une organisation – IRA – non reconnue.
« Poursuivre, condamner quelqu’un pour le fait qu’il s’active contre l’esclavage est aussi un crime. Un recul de la liberté d’expression et d’association est notable à travers la condamnation de Biram et de ses compagnons » déplore Me Brahim Ould Ebetty, membre du collectif des Avocats de Biram et ses codétenus.
Le 24 décembre 2014, Mohamed Cheikh Ould Mkheitir (29 ans), auteur d’un article jugé «attentatoire à l’Islam et à la personne du prophète Mohamed » a été condamné à mort pour apostasie par la Cour criminelle de Nouadhibou (capitale économique de la Mauritanie). Moustapha Ould Abeidrrahamane, député à l’Assemblée nationale et président du parti le Renouveau démocratique (RD), a déclaré, le 30 mars récent, que «Si Ould Mkheïtir n’était pas forgeron, il ne se serait pas condamné pour apostasie».
Le crime pour lequel Ould M’kheitir est reconnu coupable, entre dans le champ d’application de l’article 306 code pénal mauritanien. Article, invoqué par M.Ahmed Ould Isselmou procureur de la République au près du tribunal deNouadhibou qui représentait le parquet dans son réquisitoire dont la demande d’exécution de l’accusé a été suivi par la cour. Cet article stipule « toute personne coupable du crime d’apostasie sera, à moins qu’elle ne se repente au préalable, punie de la peine de mort ».
« L’appel au meurtre est un crime »…..
Jeudi 5 juin 2014, Yehdhih Ould Dahi, leader du mouvement islamiste radical mauritanien Ahbab Errassoul (les amis du prophète), a lancé une fatwa condamnant à mort la militante des droits de l’homme Aminetou Mint El Moctar.Dans un texte publié intégralement sur le site mauritanien « 28 novembre », le leader radical lui reproche notamment d’avoir défendu la cause du jeune Cheikh Ould Mkheitir début 2014. Aminetou Mint El Moctar s’est dite déterminée à « combattre les idées proférées par le chef des Amis du prophète. L’appel au meurtre est un crime », a-t-elle rappelé.
La presse a largement commenté l’affaire, tel le Nouvel Observateur : «Dans cette affaire, la partialité du juge est flagrante. Le repentir de Mkheitir n’a pas eu d’incidence ni sur la qualification juridique de son acte ni sur l’issue du procès. Ainsi, le principe du procès équitable dont doit jouir tout justiciable a été bafoué par la justice mauritanienne.
L’instruction, dans cette affaire ne s’est faite qu’à charge et ce à l’encontre du prévenu, sous la pression politico-religieuse. Une violation manifeste des droits de la défense, l’absence de procès équitable, l’instruction à charge et le défaut de qualification légale de l’incrimination, ont été constatés ».
« ….les libertés sont torpillées dans ce pays »
Le 28 janvier 2015, le Hakem de Dar Naïm a empêché la Confédération libre des Travailleurs de Mauritanie d’organiser une activité syndicale en collaboration avec l’Agence espagnole de Coopération internationale pour le Développement. Il s’agissait, selon la CLTM, d’une campagne de sensibilisation sur l’arsenal juridique mauritanien sur l’esclavage. Le Hakem se justifie par l’incompatibilité du travail syndical avec la politique, au moment où cette activité a, selon lui, une vocation politique.
« Il y a une nouvelle vision du gouvernement qui est d’écraser toutes les sensibilités, les opinions des acteurs qui agissent pour dénoncer les pratiques esclavagistes qui sévissent encore en Mauritanie » estime Samory Ould Bèye, Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie. « Si on ne permet pas à la population de s’exprimer, de dire ses idées, ses pensées, ça démontre que les libertés sont torpillées dans ce pays ».
« Les Association des défenseurs des droits de femmes ont été interdites de manifester, les syndicalistes qui protestent sur les conditions des travailleurs de laSNIM ont eu droit à cette interdiction, ainsi que des défenseurs des droits des harratines (les descendants d’esclaves) » déclare un militant des droits de l’homme sous couvert d’anonymat. « Depuis quelques semaines, les autorités sécuritaires refusent tout genre de manifestation ou sit-in.»
Depuis peu, Hamada, un membre de Ewlad Lebled, le groupe du rap mauritanien, est emprisonné. Le parquet l’accuse de viol et usage de drogues. Cette accusation vient à la suite de la provocation du groupe au festival des villes anciennes de Chinguitti : invité à chanter l’éloge du président, le groupe a scandé sa dernière chanson intitulée: «dégage !».
Ewlad Lebled avait produit plusieurs chansons contre le président Mohamed Ould Abdelaziz. Le Porte-parole de la Commission des jeunes du parti au pouvoir, l’UPR, accuse le groupe d’être financé par Mohamed Bouamatou, homme d’affaires mauritanien exilé pour ses différends avec son cousin le président de la République.
« L’emprisonnement de mon client est un exemple frappant du manque du respect de la liberté d’expression en Mauritanie » affirme Me Mohamed Mbarek Ould Mohamed Vall, avocat du rappeur, Hamad Ould Sidi, membre du groupeEwlad Lebled avant sa libération provisoire.
«Hamada est en liberté provisoire. Il est en pleine instruction. La cour suprême a confirmé la décision du juge. Il est sous contrôle judiciaire. Il signe deux fois par semaine à la police. Nous attendons qu’il notifie la fin de l’instruction pour pouvoir demander un non-lieu» ajoute Me Vall après la liberté provisoire accordée à son client.
« Ould Abdel Aziz est directement impliqué »…..
Pour le journaliste du site Taqadoumy, Hanevy Ould Dehah, l’agression qu’il a subie résulte dit-il de la ligne éditoriale de son site qui dénonce la mal gouvernance, la corruption, le détournement des deniers publics dans lesquels «Ould Abdel Aziz est directement impliqué ».
« La liberté d’expression et de presse a sensiblement marqué le pas enMauritanie par rapport à l’ère de Ould Taya » ajoute-t-il : « malgré quelques retouches de façade initiées sous le régime de Ould Abdel Aziz ».
Mauritanie? attaque contre la liberté (VIDEO) : https://www.youtube.com/watch?t=103&v=aDkbWTJvpwM
Source : DuneVoices (Mauritanie)