Nouakchott déjà victime du changement climatique ?


Le climat que vit Nouakchott  est  de plus  en plus  aussi versatile qu’incompréhensible ;  il fait chaud, de jour comme de nuit  alors que par le passé, la zone côtière  sur laquelle la capitale se dresse  entre  en  hiver, en fin octobre. Et à partir de 15 h, une brise marine envahit la capitale. Sans grêle  ni neige, les toits des maisons, les voitures et le sol se réveillent  comme arrosés  par la pluie. Les  habitants, en particulier les travailleurs et les écoliers  grelottent  le matin. Or, depuis bientôt quelques années, les choses ont changé. Nouakchott  connaît de plus en plus de chaleur, en toute saison,  enregistre,  depuis la fin 2014, une rareté des pluies. Cette année, surtout, la pluie a manqué et l’hiver tarde à s’installer. Sommes-nous  déjà victimes du changement climatique ?  C’est fort possible. Et si tel est le cas, Nouakchott  doit s’attendre à  un avenir difficile : la chaleur et les risques de montée des eaux de  mer dont la furie ne cesse d’occasionner des morts. Le tout accompagné de la prolifération des ordures et des fièvres de la Dengue qui a fini de s’installer dans la capitale où elle fait, dans le silence des autorités, des ravages.