Dénoncer les grosses Violations des Droits Humains en Mauritanie

Dénoncer les grosses Violations des Droits Humains en MauritanieNew York City, NY – 24 Septembre 2018 – A l’occasion du Sommet de la Paix de Nelson Mandela à la 73ème Session de l’Assemblée générale des Nations Unies,

la Diaspora Mauritanienne des Etats Unis a organisé un rassemblement pour dénoncer l’esclavage et les politiques discriminatoires toujours en vigueur en Mauritanie, et à fustiger le Président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement pour avoir persécuté les militants anti-esclavagistes et les défenseurs des droits humains pendant qu’ ils protègent les maîtres d’esclaves et les auteurs de violations des droits humains.

Nous nous opposons par ailleurs à tout amendement constitutionnel motivé par des considérations politiques visant à permettre au Président de rester au pouvoir.

Le président Mohamed Ould Abel Aziz était un acteur clé du régime du Président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, responsable de l’organisation du nettoyage ethnique, des exécutions extrajudiciaires et de l’expropriation des terres des Mauritaniens Noirs.

Il poursuit encore aujourd’hui, sans relâche, ces mêmes politiques discriminatoires. Ainsi, malgré sa criminalisation en 2007, l’esclavage reste bel et bien vivant et largement répandu en Mauritanie. L’ organisation « Walk Free Foundation » a classé la Mauritanie numéro 1 sur 162 pays pour son index mondial de l’esclavage 2013. Des militants anti-esclavagistes et des défenseurs des droits de l’homme sont persécutés et détenus arbitrairement.

C’est le cas de Biram Dah Abeid, Président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA). Depuis le 7 août 2018, il est arbitrairement détenu pour des accusations fabriquées de toute pièce.

En ce qui concerne les événements tragiques survenus dans les années 1990, malgré la documentation des exécutions extrajudiciaires et des déportations massives par des organisations des droits de l’homme de renommée internationale telles que « Human Rights Watch » et « Amnesty International », les droits fondamentaux des victimes sont jusqu’à présent ignorés. Les criminels sont à l’abri de poursuites. Pour ajouter l’insulte au préjudice, depuis mai 2011, le gouvernement s’est engagé dans un enregistrement biométrique discriminatoire afin de priver délibérément une partie importante de la population noire de sa citoyenneté mauritanienne. Le gouvernement a érigé des barrières presque insurmontables rappelant les lois Jim Crow et l’ère de l’apartheid en Afrique du sud.

Inspiré par l’expérience de Mandela et guidé par sa vision, nous sommes plus que jamais résolus à défendre nos droits. À cet égard, nous exigeons:

La libération immédiate du militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, Président d’IRA, et de tous les prisonniers de conscience;

L’application effective des lois criminalisant l’esclavage et la protection des défenseurs des droits humains;

La fin du recensement biométrique discriminatoire pour que les Mauritaniens de toutes origines puissent s’inscrire et entrer en possession de leurs pièces d’état civil;

Le respect de la limitation du mandat présidentiel tel que stipulé dans la constitution Mauritanienne pour assurer un transfert pacifique du pouvoir pour la consolidation du processus démocratique en Mauritanie.

Considérant ce qui précède, la Diaspora Mauritanienne des États-Unis exhorte l’Assemblée Générale des Nations Unies et le Secrétaire Général des Nations Unies à agir pour contribuer à mettre fin à l’esclavage, à la politique de discrimination raciale et à la persécution des dirigeants des droits de l’homme et de l’opposition.

Note de Remerciement

US Mauritanian Diaspora qui a organisé la manifestation contre toutes les formes de discrimination et d’ injustice en Mauritanie remercie vivement tous ceux qui ont effectué le déplacement pour faire de cette action un succès total. Mention spéciale à nos frères de Philadelphia qui ont toujours brillé par leur présence en pareille occasion. C’ était la Mauritanie dans toute sa diversité. Nous étions honorés par la présence de Mr.Souleymane Guengueng, Président de l’Association des Victimes des Crimes et Répressions Politiques au Tchad et leader de la plainte contre L’ex-président du Tchad Hissène Habré. Son expérience a plus que motive les manifestants qui étaient galvanises par son message. Qu’ il trouve ici l’ expression de notre gratitude.

Communiqué de Presse, Septembre 24th, 2018

US-Mauritanian Diaspora