L’Angola récupère plus de 5 milliards de dollars US en actifs volés : La Mauritanie connaîtra-t-elle la même situation ?

 L’Angola récupère plus de 5 milliards de dollars US en actifs volés : La Mauritanie connaîtra-t-elle la même situation ?Depuis le début de cette année, la lutte de l’Angola contre la corruption a permis de récupérer plus de cinq milliards de dollars américains d’actifs aux niveaux local et international, a rapporté mardi l’agence de presse nationale angolaise ANGOP. Ayant vécu une situation de transfert de pouvoir presque à l’identique de ce pays, la Mauritanie pourrait bien continuer à suivre le même processus !

L’argent a été volé dans les coffres de l’État, dont 3 milliards de dollars seulement du Sovereign Wealth Fund qui devait promouvoir la croissance, la prospérité et le développement économique et social à travers l’Angola.

Le fonds était dirigé par le fils de l’ancien président, Jose Filomeno dos Santos, arrêté en septembre pour corruption.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Francisco Queiroz, a déclaré à Abu Dhabi lors de la 8e Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (COSP).

Dans un communiqué de presse publié après son annonce, Queiroz a salué les partenaires internationaux qui ont aidé à récupérer les fonds mais n’a pas révélé les détails de la façon dont il a été volé, rapporte Al Jazeera.

Le ministre a ajouté que les institutions angolaises sont désormais plus spécialisées, ajoutant que le bureau du procureur général (PGR), le service des enquêtes criminelles, la cellule de renseignement financier ou l’inspection de l’administration d’État sont bien mieux préparés aujourd’hui.

« Les tribunaux eux – mêmes agissent avec une plus grande sensibilité. (Avec) une vision de la célérité plus appropriée au moment présent », a admis Queiroz.

« Nous avons insisté sur le fait que ces importantes ressources devraient être restituées sans condition aux pays dont elles ont été illégalement retirées afin d’être utilisées pour améliorer la qualité de vie de nos populations », a déclaré Queiroz selon l’ANGOP. Il s’est plaint que certains pays n’étaient pas disposés à coopérer.

La campagne anti-corruption a commencé après que l’ancien président José Eduardo dos Santos a pris sa retraite et quitté le pays. Son Jose Filomeno fait actuellement face à des accusations de blanchiment d’argent et de détournement de fonds. Une situation qui rappelle à bien des égards, celle que vive le président Mauritanien sortant et sa famille !

A peine a-t-il quitté le pouvoir il y a quatre mois, que des accusations de malversations financières et de détournements ont-elles fusé de toutes parts, couronnées in fine par des menaces de plaintes formulées auprès de la justice.

D’abord, ce sont les partis politiques mauritaniens qui ont remué le cocotier pour exiger que des audits soient opérées dans tous les départements ministériels, ensuite, ce sont les députés qui ont demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur des marchés cibles passés au temps du président sortant.

Vingt-quatre députés mauritaniens ont demandé la formation d’une commission d’enquête parlementaire destinée à faire la lumière sur des dossiers susceptibles d’avoir été affectés par des malversations pendant le pouvoir du président Mohamed O. Abdel Aziz.

La requête a été signée par les députés 24 députés à l’origine de l’initiative et ele a été remise à la direction de la législation du parlement. Il s’agit notamment de ceux portant sur :

• le fonds des revenus pétroliers

• les domaines publics qui ont été vendus à Nouakchott

• les activités de la société chinoise de pêche POLYHONDING

• la gestion de la fondation sociale de la SNIM

• Le marché de l’éclairage public grâce à l’énergie solaire

• Le marché du terminal des conteneurs du port de l’amitié

• La liquidation de la SONIMEX

Tout le monde est d’avis qu’à travers cette initiative les élus visent en premier lieu le président sortant, qui impliqué au premier degré dans la conduite de ces marché.

Pour autant, les membres de sa famille est ses proches ne sont pas exclus quand on sait qu’à l’époque du régime sortant, tous les marchés étaient uniquement destinés à ces derniers.

MOM

Source : L’Authentique (Mauritanie)