Le Forum sur les questions relatives aux minorités, qui se tient à Genève les 27 et 28 novembre 2025 sous l’égide du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, constitue un espace unique de dialogue, d’échange et de réflexion consacré aux droits des minorités dans le monde. Chaque année, cet événement réunit États, organisations internationales, institutions nationales, experts, représentants de la société civile et membres de communautés minoritaires afin d’examiner les défis auxquels elles sont confrontées, mais aussi de valoriser leur rôle essentiel dans la construction de sociétés inclusives et pacifiques.
L’édition 2025 met en lumière la contribution des minorités à la diversité, à la résilience et à la cohésion sociale, rappelant que leur participation active est un fondement indispensable au vivre-ensemble et à la stabilité des sociétés contemporaines. En offrant une plateforme internationale de prise de parole, le Forum permet aux communautés concernées d’exprimer leurs besoins, de partager leurs expériences et de proposer des pistes d’action concrètes pour renforcer la protection et la reconnaissance de leurs droits.
C’est dans ce cadre que Cheikh SIDATI et Hamady LEHBOUSS ont été conviés à participer aux travaux du Forum et y sont intervenus pour porter la voix des Haratine. Leur présence témoigne de la pertinence et de la légitimité des combats menés. Il apparaît dès lors nécessaire pour l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E.) de mettre en exergue cette participation, qui constitue une avancée dans la reconnaissance internationale des préoccupations et des aspirations des Haratine. Continuer la lecture


Il est un fait que nul discours, si vigoureux soit-il, ne pourra occulter : la discrimination demeure la gabegie originelle, le terreau de tous nos particularismes, la source première des fractures qui minent notre cohésion nationale depuis l’indépendance.
Dans sa réponse qui m’est adressée, le professeur Mohamed Ould Saleck, président du Conseil national du Parti UFP, mobilise l’argumentaire ethnolinguistique pour affirmer que les Haratines seraient simplement un appendice démographique socialisé dans la communauté arabo-berbère sans singularité historique. Il engage un glissement dangereux : celui qui consiste à utiliser la langue et la culture comme outils de dissolution d’une condition sociale forgée par des siècles de domination. Ce procédé n’est pas inédit. Les anthropologues l’ont souvent observé lorsqu’une élite cherche à légitimer la hiérarchie existante en la présentant comme naturelle.
La lecture du texte du doyen