13 July, 2017 – Moussa Hormat-Allah
Si l’on considère le mode de gouvernance en vigueur dans la plupart des Etats arabes d’aujourd’hui, on s’apercevrait que celui-ci, au-delà des apparences, n’a presque plus rien à voir avec les préceptes fondateurs de la religion musulmane. On pourrait même dire que la gestion des sociétés arabes modernes est faite, désormais, sur fond de simples réminiscences de l’islam des premiers temps.
L’égalité, la justice, la solidarité et l’entraide qui faisaient jadis le bien-être, la force et la fierté des musulmans ne sont plus l’objectif premier des nouveaux gouvernants. Loin s’en faut. Les intérêts particuliers et partisans se sont substitués à l’intérêt général. Le pouvoir n’est plus au service du peuple mais d’une oligarchie.
Qu’il s’agisse des régimes monarchiques ou « démocratiques », le prince, – dans le sens machiavélien du terme, – a la haute (plutôt basse) main sur l’Etat et ses richesses. Toute voix dissonante est étouffée dans l’œuf. Pour la conservation du pouvoir, on a créé, à tous les niveaux de l’Etat, des appareils répressifs visibles ou non visibles, pour assurer, contre vents et marées, la pérennité de ces régimes. Lire la suite →