Tifariti (Territoires sahraouis libérés), 22 déc 2019 (SPS) Plusieurs mouvements africains de libération et des formations politiques, solidaires de la cause sahraouie, ont réitéré leur soutien indéfectible à ce peuple dans sa lutte pour son indépendance.
Le militant mauritanien pour la décolonisation, Ladji Traoré, secrétaire général du parti « Alliance progressiste de Mauritanie », a plaidé, dans une déclaration en marge des travaux du 15e Congrès du Front Polisario à Tifariti libéré, pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
« En tant que militants anti-colonialistes et anti-impérialistes, nous nous étions opposés à la division du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie », a-t-il indiqué, avant d’ajouter: « nous sommes très conscients des liens profonds, historiques, ethniques et géographiques entre le Sahara occidental et la Mauritanie ».
Ladji Traoré, également député à l’Assemblée nationale mauritanienne, a expliqué que « nous sommes contre l’occupation du Sahara occidental par le Maroc », avant de relever que « les frontières, ce sont les cicatrices de l’histoire. Et nous luttons pour son autodétermination, et sa libération effective ».
Pour sa part, le représentant de l’initiative pour la résistance du mouvement abolitionniste (IRA), Mustapha Nazeh Bilal, a appelé la communauté internationale, notamment les organisations humanitaires, « à accompagner les Sahraouis dans leur lutte », réitérant la solidarité des Mauritaniens au peuple sahraoui.
La délégation angolaise a été sur la même voie. En effet, Bernardo Samuel, du Mouvement de Libération de l’Angola (MPLA), a dit qu’ »il était temps pour que le Sahara occidental qui souffre de l’injustice, aille vers son autodétermination », estimant que « la souffrance du peuple sahraoui, est notre souffrance. Nous sommes avec lui, jusqu’à sa victoire ».
Le Nigéria a aussi été présent via l’Union des Universités au Nigéria (ASUU). « Nous sommes convaincus que le Sahara occidental, dernière colonie dans le continent africain, devrait être libre », selon un membre de l’ASUU, Nasir Isa Fagge, rappelant la participation historique du Nigéria dans différents mouvements de libération en Afrique, à l’image de l’Angola, l’Afrique du Sud, la Namibie, et le Zimbabwe.
Le coordinateur du Mouvement Nigérian pour la Libération du Sahara occidental, Dipo Fashina, représentant quant à lui du Congrès des travailleurs au Nigeria, des étudiants, les femmes et la société civile a affirmé que « la cause sahraouie est une question de décolonisation. Et la seule solution acceptable pour nous au Nigeria, est la jouissance du peuple sahraoui de sa souveraineté et de ses ressources naturelles », rappelant le mouvement de protestation en 2016, quand le Nigeria était impliqué dans des accords avec une entreprise marocaine, pour l’importation du phosphate sahraoui.
Placé sous le slogan « Combat, résistance et sacrifice pour parachever la souveraineté de l’Etat sahraoui », le Congrès du Front Polisario « Chahid El-Boukhari Ahmed » se veut « une importante échéance nationale, organisée tous les quatre ans, ainsi qu’une halte qui permet de réunir tous les militants du front Polisario afin de procéder à une évaluation de la situation au Sahara occidental et tracer une feuille de route à même d’organiser les actions et la lutte nationales ». (SPS)