L’ancien président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis en garde contre la tentation pour l’Union Pour la République (UPR, au pouvoir) de s’ériger en Parti-Etat, estimant qu’une telle démarche serait une menace pour la démocratie mauritanienne.
« Le président de la République ne peut pas être le président d’un parti », a soutenu Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un point de presse tenu jeudi soir dans son domicile, à Nouakchott.
L’ancien chef de l’Etat, visiblement en froid avec son successeur, a indiqué que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.
En tout cas, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Ghazouani semblent se disputer le contrôle de l’UPR. En effet, de retour d’un long voyage après la présidentielle, l’ancien président a convoqué une réunion du Comité de gestion de l’Union Pour la République afin de se proclamer chef du parti.
Cette initiative a aussitôt provoqué de vives protestations de la part de nombreux élus du parti au pouvoir qui, à travers des communiqués et des réunions, ont fait savoir qu’Ould Ghazouani est la seule « référence » de l’UPR.
Dans son propos, Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé avoir subi de multiples tracasseries dans l’organisation de son point de presse que des hôtels ont refusé d’abriter, sans compter que les télévisions locales n’ont pas voulu le retransmettre en direct.
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Source : Apanews