La première tactique
La culture de la haine
Des instituteurs exemplaires
Les instituteurs présents sont répartis entre six classes. Au niveau du français, le CM2, avec le directeur Seyni Ndiaye (il sera remplacé l’année suivante par le brillant instituteur Abdellahi Diallo de Boutilimitt), le CE2 avec Kane Tidjane, le CE1, ma classe, est confiée après un bon retard à un Monsieur. On avait l’habitude de l’appeler ainsi, Monsieur. Les autres classes étaient dirigées par Sylla, Soumaré et une petite dame négro-africaine dont j’ai oublié le nom. Je n’oublie pas, par contre, sa chanson préférée: « Toulouse, Toulouse, rouge fleurs d’été… ». Au niveau de l’arabe je retiens uniquement le nom de notre brillant instituteur, Sid’Ahmed Ould Abderrahmane. Celui-ci remplace, le jeune et sympathique Mohamed Salem Ould Zeine. Celui- ci interrompit son service après avoir bénéficié d’une bourse d’étude pour le Caire. On se mit tous à pleurer lorsqu’il nous annonça son départ. Il reviendra plus tard avec son diplôme de doctorat en médecine. Continuer la lecture

Les meurtres de Soufi Cheine en Février dernier, ceux d’Oumar Diop, le 29 Mai à Nouakchott, et de Mohamed Lemine, le lendemain à Boghé, révèlent un profond malaise au sein de la société mauritanienne. Non seulement en ce que les rapports entre la police et, plus généralement, les forces de l’ordre se sont fortement dégradées, mais aussi qu’au sein de la communauté nationale, l’indignation soit devenue si sélective. Lors de l’assassinat de l’activiste Soufi au commissariat de Dar Naïm 2, on avait pourtant observé une mobilisation générale des associations de défense des droits de l’Homme, hommes d’affaires et acteurs politiques, sans distinction d’ethnie. Pour enrayer la grogne qui enflait, le gouvernement et la justice qui avaient tout d’abord tenté d’accréditer le suicide ou la mort accidentelle avaient dû reculer.
Mederdra, la « Sorbonne de l’Iguidi »



Le bouillonnement politique