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Commissaire aux Droits de l’Homme : Des mesures efficaces prises pour lutter contre les pratiques esclavagistes

Commissaire aux Droits de l’Homme : Des mesures efficaces prises pour lutter contre les pratiques esclavagistesLe Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a expliqué que la Mauritanie a pris un certain nombre de mesures efficaces pour lutter contre diverses pratiques esclavagistes et punir leurs auteurs.

Il a ajouté, dans un discours qu’il a prononcé, lundi à Genève, lors d’un dialogue interactif avec le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage devant la cinquante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme, que ces mesures comportent l’adoption d’une législation nationale qui criminalise et punit les pratiques d’esclavage, la création de tribunaux spécialisés dans la lutte contre ces pratiques et la mise en œuvre d’un plan d’action national pour lutter contre la traite des êtres humains et créer un organisme national de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Lire la suite

Le Panafricanisme dévoyé

Le Panafricanisme dévoyéLe Panafricanisme, je connaissais déjà le concept que j’ai découvert sur les bancs du lycée – il y a une trentaine d’années -, à travers un cours initiation à la littérature Négro-africaine, et plus exactement sur ce qu’ on appelait une déclinaison littéraire du panafricanisme : la Négritude.

A cette époque-là, la culture n’est pas démocratique. Elle était élitiste soit l’apanage de ceux qui avaient l’audace d’ouvrir un livre pour le lire mais surtout le comprendre et en saisir la substance. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (38) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Ngdhey, un nom légendaire

Les événements raciaux de 1966 créèrent une situation de division totale dans les établissements secondaires. L’année scolaire 1966-67 va voir le redoublement de tous les élèves du secondaire. Les classes de 6e vont gonfler avec les nouveaux admis de la session de juin 1966. Lire la suite

Quel modèle de démocratie pour l’Afrique ? Par Mohamed Vall Ould Bellal, ancien ministre et ancien ambassadeur

Avant-propos

Mercredi soir dernier, j’ai eu l’immense privilège de participer  à un débat organisé – via internet – par une vingtaine de jeunes des 11 pays riverains des fleuves Sénégal et Niger : Guinée, Mali, Sénégal, Mauritanie, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Nigeria.
Ouvrant le débat, un jeune étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a lu un coupon de presse disant ceci: « Dans une enquête Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde réalisée ce mois-ci, 57 % des Français interrogés assurent que la démocratie fonctionne mal. Plus de trois quarts d’entre eux estiment même qu’elle fonctionne de moins en moins bien. La défiance est palpable, tout comme la demande pour davantage de participation populaire. Toujours selon la même enquête, si les Français avaient le choix entre un gouvernement « technocratique », « autoritaire » ou « participatif » comme alternative à notre gouvernement représentatif, 77 % d’entre eux choisiraient la troisième option ». Lire la suite

Mauritanie : une lycéenne au bord de la peine capitale pour blasphème

Mauritanie : une lycéenne au bord de la peine capitale pour blasphèmeLes dirigeants politiques et religieux mobilisent l’opinion publique à leurs fins.

Le 26 juillet 2023, Mariya Oubed, une lycéenne de 19 ans, s’est retrouvée confrontée à de graves accusations de blasphème en Mauritanie. L’accusation portée contre elle découle d’allégations selon lesquelles elle aurait manqué de respect au prophète Mahomet lors d’un examen écrit.

Alors qu’elle risque désormais la peine capitale en vertu de l’article 306 du Code pénal mauritanien, la gravité de la situation ne peut être sous-estimée. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (37) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Une embarrassante question

Depuis l’école, je ne l’ai rencontré que récemment. Il me rappela qu’il avait toujours en mémoire trois de ses élèves de notre classe, les plus brillants, selon lui, dont Ould Maawia, son parent et moi. Je crois d’ailleurs qu’il se souvenait surtout de moi pour un autre petit détail. Il avait été probablement frappé par ma discipline, peut-être excessive à ses yeux. Il se demandait pourquoi je ne suis pas très bavard dans ses cours alors que j’étais toujours bien noté dans les tests écrits. Je soupçonnais que quelqu’un lui avait fait état de mon intérêt pour la philosophie et de ma démarcation des idées nationalistes racistes en vogue en ce moment. La philosophie était mal vue, car elle était assimilée à la négation de Dieu, à l’athéisme, exactement le même débat dans l’Europe de fin du XIXe siècle ! Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (36) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Le secondaire

Le Lycée de Rosso

Un établissement exemplaire
L’année suivante 1967-68, j’entre en 6ème, première année de collège au Lycée de Rosso. Le Lycée de Rosso, ancien collège Xavier Coppolani, fut créé au milieu des années 50 du XXème siècle. En dehors d’une poignée d’interprètes et de quelques petits fonctionnaires coloniaux, plus de 90% des premières générations des cadres civils et militaires du pays sont passés par ses bancs. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (35) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

L’école de Teichtayatt

L’accouchement difficile

Un autre événement va marquer l’année 1967. C’est le retour d’exil du parent Elemine Ould Bahinnina, le fondateur de l’école de Teichtayatt. Elemine était le frère germain du notable Meyloud Ould Bahinnina. À la fin des années 40, il est allé en exil, après passage dans plusieurs pays ouest Africains, il s’était établi à Wagadougou en Haute-Volta (Burkina Faso actuel). Là-bas il pratiquait le métier de guérisseur en se servant de sciences occultes. Personne ne croyait plus à son retour. En 1967 cependant, il réapparut brusquement chez les parents commerçants à Thiès au Sénégal. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (34) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

L’action terroriste

Un plan suicidaire

En juin 1967, on s’apprêtait à faire le concours d’entrée en 6e, doublé de l’examen du C.E.P.E. (Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires), suivis par des concours de l’ENI et du lycée technique.

Le 6 juin, à deux ou trois jours de l’examen, la guerre éclata entre Israël et les pays arabes. Connue sous le nom de «guerre des 6 jours ». Les Israéliens l’appellent le Kippour (leur fête religieuse). En effet la guerre n’avait duré que 6 jours, mais elle était catastrophique pour les Arabes. Après plusieurs jours de discours triomphants, les armées arabes s’effondrèrent. Le président Nasser démissionna, après le suicide de son ministre de la guerre, le maréchal Ali Amer, ancien membre lui aussi des « officiers libres », auteurs du renversement de la royauté en Egypte en 1952. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (33) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Les innocentes victimes

Le pari du directeur D. Mika

L’année suivante 1965-66, nous passons au CM2. Le directeur Sy Ibrahima se chargea de mes cours. Dans cette classe, je découvre un nouvel ami, Ismaïl Ould Ahmedoua, le plus jeune frère du célèbre politicien Abdellahi Salem Ould Ahmedoua. Ismaïl et moi, on formera un tandem inséparable. En dehors du tabac, on partage tout. Mon ami était en effet grand fumeur. Physiquement, Ismaïl ressemble beaucoup à son frère Abdellahi Salem. C’est le seul trait distinctif qui les réunit. Avec un jeune parent à mon ami Ahmed Ould Mbeyrik, appelé justement Mbeyrik, nous menions les premiers rangs de la classe dans les compositions et les tests de niveau. Dans le dernier trimestre, le directeur s’adonnait de temps en temps à des pronostics. Il déclarait fréquemment devant les élèves que pour ce qui est du concours d’entrée en 6e, il n’était sûr que de ma réussite, moi. Il ajoutait des fois que si je ne réussirai pas, il se suiciderait. « J’enfoncerai un poignard dans mon ventre », précisait-t-il à chaque fois. Lire la suite