Le 01/02/2020 – Adrar-Info
Khadijetou Mint Chah, la mère du blogueur, Mohamed Ali Abdel Aziz, qui avait été détenu par la Sûreté de l’Etat au cours des derniers jours, a confirmé que leur volonté en tant que famille est «principalement de demander justice en renvoyant ce dossier au pouvoir judiciaire pour qu’il soit traité de manière transparente et équitable».
Mint Chah a déclaré, dans un communiqué publié vendredi, que son fils avait été kidnappé « arbitrairement et sans préavis », lundi soir 20 janvier et avait été remis en liberté le 27 janvier « sans clarification des autorités compétentes et sans traduire le dossier en justice, comme promis par la déclaration du ministère de l’Intérieur ».
Dans le communiqué, dont une copie est parvenue à Alakhbar.info Mint Chah a signalé que le ministère de l’Intérieur « n’est pas l’autorité chargée ou concernée par l’inculpation des citoyens, et cette arrestation » d’enlèvement « n’a pas suivi les procédures judiciaires. De même, les procédures n’ont pas non plus été observée, lors de l’enquête avec la personne kidnappée »
Elle a confirmé qu’elle avait demandé à rencontrer son fils ,peu de temps, après son arrestation et sa demande n’a pas été satisfaite, ajoutant qu’après un certain temps, un membre du Département de la sécurité de l’État l’a contactée et lui a offert la possibilité de rencontrer Mohamed Ali, notant qu’au cours de sa courte visite, elle n’était pas autorisée à le rencontrer seul et n’avait pas évoqué avec lui des conditions de sa séquestration. Ni les circonstances de l’enquête.
Mint Chah a parlé de plusieurs personnages qui l’ont contactée , après que son fils ait publié des photos montrant des traces de torture sur son corps, ajoutant que ces personnages « ont été surpris par cette méthode, qui remonte à de longues périodes, soulignant qu’elle aurait pu se produire à l’initiative de personnes de rang inférieur ,sans instructions de leurs supérieurs ».
Mint Chah a également parlé de l’appel de l’un des députés à l’Assemblée nationale qui l’a informée de son désir de visiter la famille avec deux autres députés, mais la visite n’avait pas eu lieu, sur le champ, en raison de circonstances particulières. Quand elle avait renoué avec le député susmentionné, il n’a plus répondu.
Mint Chah a confirmé que la porte de leur maison reste pourtant, ouverte à tous, y compris aux députés, blogueurs et juristes.
Mint Chah a rappelé le communiqué du ministère de l’Intérieur publiée « vingt-quatre heures après l’enlèvement de son fils « , dans lequel il accuse ce dernier d’avoir « commis des actes dans le cadre de la » cybercriminalité « et d’avoir utilisé un système d’information pour produire et publier des documents qui incluent des insultes à la » descendance « et incitent au racisme et à la haine.
Et ce communiqué soulignait que tous les droits légaux de la personne sont garantis, y compris le droit d’être traduit devant un tribunal compétent. Ce qui ne fut pas le cas!!!
Source : https://www.alakhbar.info/?q=node/22995
Traduit par Adrar.info