Le 01/02/2020 – Kassataya
Au lendemain de la dernière attaque des Djihadistes au Mali la Minusma déploie ses forces à la frontière mauritanienne. Un nouveau front pour contrecarrer la mobilité des terroristes islamistes qui pose des problèmes de coordination du commandement de la force conjointe du G5 Sahel et de BARKHANE.
La guerre contre les Jihadistes est un véritable casse- tête pour la communauté internationale dont les forces ont une mission difficile de maintien de la paix dans cette bande sahelo-saharienne où les Jihadistes sont devenus maîtres des opérations dont les assauts tous azimuts continuent de faire des milliers de morts et de déplacés depuis 2013.
Les nouveaux territoires du Jihadisme Mali-Burkina-Niger déclarés prioritaires par la France et ses alliés africains accusent une porosité des frontières qui gêne la riposte des forces en présence et en particulier la Minusma dont les limites offensives ne sont plus à démontrer.
Mais en déployant cette semaine leurs soldats à la frontière mauritanienne les casques bleus contraignent les barbus à affronter directement les militaires maliens et la force BARKHANE renforcée de 200 soldats.
Ce nouveau front risque d’impliquer militairement la Mauritanie jusqu’ici épargnée par les islamistes. Une poursuite contre les terroristes qui franchiraient la frontière pourrait entraîner des combats.
Cette nouvelle donne est un casse tête pour les autorités mauritaniennes qui ont plus ou moins réussi à canaliser les salafistes du pays.
Pour les observateurs la nébuleuse Grand Sahara islamiste pourrait éviter le piège en se concentrer sur les deux autres fronts un terrain que la coalition des 5 groupes terroristes connaît bien avec la bénédiction des complices au sein de la population voire des militaires maliens.
Le pessimisme du chef des armées françaises révèle dans la presse cette semaine est un aveu d’échec de BARKHANE et du G5 Sahel dans la guerre contre le terrorisme au Sahel.
Cherif Kane