Elemine Ould Ely Ould Youssouf est mort le 12 juin 2023.
Elemine avait environ 80 ans. Fils Ely Ould Youssouf et de Marieme Mint Maâloum. Marieme et Aminetou (ma mère) avaient le même père et la même mère, en l’occurrence Maâloum Ould Nouwëguih et Oumou Elkheir Mint Maatalla.
Je l’ai connu d’abord en tant que parent, mais aussi parce que j’étais un apprenti berger auprès de lui.
Ely Ould Youssouf possédait un cheptel de brebis peut-être le plus important de la tribu Oulad aïd. Le nombre avoisine les mille brebis. Les années 60, le berger de ce cheptel était Elemine. Moi, très jeune, moins de huit ans, je gardais cent quarante moutons et chèvres environ, appartenant à ma famille. Le rôle de berger se faisait sous la surveillance de Elemine.
Les journées passaient très vite parce qu’on ne s’ennuyait pas auprès de lui. Il m’a raconté l’histoire de la tribu Oulad aïd. Il connaissait les grandes batailles menées par cette tribu, ainsi que l’histoire de chaque famille. Tout comme, il connaissait les familles étrangères à la tribu mais qui se sont réfugiées dans celle-ci. Continuer la lecture

Les meurtres de Soufi Cheine en Février dernier, ceux d’Oumar Diop, le 29 Mai à Nouakchott, et de Mohamed Lemine, le lendemain à Boghé, révèlent un profond malaise au sein de la société mauritanienne. Non seulement en ce que les rapports entre la police et, plus généralement, les forces de l’ordre se sont fortement dégradées, mais aussi qu’au sein de la communauté nationale, l’indignation soit devenue si sélective. Lors de l’assassinat de l’activiste Soufi au commissariat de Dar Naïm 2, on avait pourtant observé une mobilisation générale des associations de défense des droits de l’Homme, hommes d’affaires et acteurs politiques, sans distinction d’ethnie. Pour enrayer la grogne qui enflait, le gouvernement et la justice qui avaient tout d’abord tenté d’accréditer le suicide ou la mort accidentelle avaient dû reculer. 
Au milieu de la nuit du dimanche 28 mai 2023, dans la commune de Sebkha, ghetto de populations noires à l’Ouest de la capitale Nouakchott, une patrouille de police croise une voiture en panne et apostrophe le propriétaire, Oumar Diop, mauritanien, d’ascendance subsaharienne, âgé de 38 ans.
Mederdra, la « Sorbonne de l’Iguidi »