Un chauffeur de taxi accusé de viol d’une mineure orpheline a été arrêté, le mercredi 27 mai, par les services du commissariat de police de Kiffa (Assaba) puis écroué à la Maison d’Arrêt et Correctionnelle de la ville.
Tout a commencé lorsque la tante de la fille a constaté que cette dernière se métamorphosait et ne pouvant plus s’occuper des petits travaux de ménage qu’elle a aussitôt pensé à une grossesse. Ses soupçons furent confirmés par le responsable du service de la maternité de l’hôpital qui a d’ailleurs mentionné dans le bulletin médical, que la fille (13 ans) a une grossesse de 4 mois.
Elle lui demanda avec qui, elle a eu des relations pour être en état de grossesse. Sans hésiter, elle pointa du doigt un chauffeur de taxi et le muezzin de la mosquée du quartier.
Sur cette affaire, les deux accusés furent pêchés par des policiers et au cours de l’enquête, le commerçant muezzin rejeta en bloc toutes les accusations et l’étau se resserra autour du conducteur de taxi que la fille a accusé de viols répétés.
C’est à la fin de l’enquête, que la police a transféré, hier, vendredi 29 mai, le dossier des plaignantes et des accusés au procureur de la République.
Après consultation du dossier et de l’audition des différentes parties par le juge d’instruction, le chauffeur accusé de viol suivi de grossesse a été déposé en prison et le muezzin placé sous contrôle judiciaire, tandis que la fille et sa tante paternelle ont regagné leur domicile.
Selon nos informations, les accusés et la famille de la victime sont des voisins et habitent dans le nouveau quartier érigé près de l’aéroport de Kiffa.
A en croire que ce viol suivi de grossesse commis à Kiffa, s’ajoutent à celui de Tewil au Hodh Charghi, de Bassiknou au Hodh El Gharbi, de Tiguent et les viols en série des petites filles dans les quartiers de Tevrag-Zeina par un français qui ont été révélés tout dernièrement et qui ont provoqué la colère de milliers de familles.
Les violences dont les femmes et les filles sont victimes prennent des proportions inquiétantes dans le pays et les Ongs de défense des droits de l’homme se démènent depuis 2012 pour faire adopter une loi afin de protéger les femmes.
Ce projet de loi a été soumis deux fois en 2016 et 2018 pour être rejeté. Et aujourd’hui, un panel d’Ong de défense des droits humains s’élèvent pour son approbation par les parlementaires afin que le monde féminin trouve une couverture et les auteurs de ces crimes soient punis conformément à la loi et que cessent ces pratiques jugées ignobles par certaines présidentes d’ong et des leaders de la société civile.
Source : AFCF