Aux Etats-Unis, nouvelle nuit d’émeutes à Minneapolis, après la mort d’un noir américain lors d’une opération de police. La colère gagne plusieurs grandes villes du pays. Un homme est mort à Detroit.
L’affaire George Floyd et la colère qu’elle suscite font tâche d’huile aux Etats-Unis. Ce n’est plus seulement à Minneapolis (là où a eu lieu le drame), mais dans de nombreuses grandes villes que s’exprime cette colère : New York, Washington DC, Los Angeles… Par centaines, par milliers, les manifestants dénoncent les violences policières et les inégalités raciales.
C’est dans ce contexte que cette nuit, un homme est mort à Detroit, lors d’une manifestation. Âgé de 19 ans, il aurait reçu une balle tiré par un individu qui a ouvert le feu sur la foule rassemblée. La police ne serait pas impliquée.
4ème nuit d’émeutes à Minneapolis
La nuit de vendredi à samedi a été marquée par de nouvelles émeutes à Minneapolis.
De nombreux jeunes sont descendus dans les rues pour crier leur exaspération.
Habitant de Minneapolis : « Mon frère est mort sans raison. Ouais, dites-moi pourquoi il est mort ? Il y a un foutu racisme esclavagiste ! Et pourquoi ça continue encore et encore ? »
George Floyd a été arrêté pour un délit mineur. Et lors de l’interpellation, plaqué violemment au sol par les policiers, il s’est plaint de ne plus pouvoir respirer, avant de décéder.
Le policier, qui a conduit l’interpellation tragique, a été inculpé pour homicide involontaire.
Mais la famille de la victime réclame une inculpation pour homicide volontaire avec préméditation, ainsi que l’inculpation des autres agents de police.
Les autorités de Minneapolis ont instauré un couvre-feu, et la Garde nationale a été déployée pour tenter de ramener le calme.
Mais sans succès.
Donald Trump et les pillages
Et les derniers propos du président américain ne sont pas de nature à apaiser la situation. Sur Twitter, Donald Trump a écrit : « Les pillages seront immédiatement accueillis par les balles ».
Et il s’en est expliqué ce vendredi.
« Quand il y a des pillages, a-t-il dit, les gens se font tirer dessus et ils meurent. Et si vous regardez ce qui s’est passé la nuit dernière et la veille, vous voyez, c’est très courant. C’est ça que je voulais dire. »
Mais ces propos de Donald Trump sont considérés comme une « apologie de la violence ». Le réseau social Twitter a émis un signalement à Donald Trump en ce sens.
Par Olivier Peguy avec AFP