La commission d’enquête parlementaire convoque pour la première fois une dame

La commission d’enquête parlementaire convoque pour la première fois une dameLa commission d’enquête parlementaire a convoqué Madame Aghlana Mint Al-Gharrabi pour être entendue, dans le dossier de la faillite de la Société nationale d’importation et d’exportation (Sonimex), devenant ainsi la première femme convoquée par la commission qui a déjà écouté des dizaines de fonctionnaires.

Mint Al-Gharrabi a été convoquée pour l’écouter sur son rôle, dans un accord que la société a signé avec « Adel Hussein Badawi », qui s’est présenté comme un « homme d’affaires saoudien d’origine soudanaise ».

Mint Al-Gharrabi servait de médiateur de l’accord, et c’est elle qui a également organisé en 2009, une rencontre de cet homme d’affaires avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Lors de la réunion de l’homme d’affaires avec Ould Abdel Aziz, il a fait une « présentation » dans laquelle il a parlé de sa « spécialisation » dans le domaine des « opérations d’achats internationaux », demandant la signature d’un accord par lequel, il fournit à la Sonimex tous ses besoins en denrées alimentaires, biens de consommation, équipements de support, transport et stockage.

Le contrat s’étend sur une période de cinq ans, avec un minimum d’ordres exécutés et de travaux de 50 millions de dollars par an, tandis que le financement total est estimé à 62 milliards d’ouguiyas.

Ould Abdel Aziz a référé « l’homme d’affaires » Adel Hussein Badawi au ministre du Commerce de l’époque, Bamba Ould Dermane, avec ordre de signer un accord avec lui, au nom de la société « Sonimex ». Ce qui a été fait le 06 octobre 2009.

L’impact de cet accord sur l’entreprise a été énorme car la societé a connu une « inflation » dans sa structure administrative et dans les salaires payés au personnel.

Elle est passée de deux (2) directions centrales à sept (7) départements. De sept (7) services à vingt-deux (22).

Quand les responsables de la societé ont constaté que le financement « fictif, lachait » et tentaient d’attenuer cette inflation, les salaires des travailleurs se trouvaient déjà triplés.

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Traduit par adrar.info

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Suite de l’article :

Aussitôt après la signature de l’accord précité, la société a demandé un transfert d’avance de 50.000 $ (15 millions ouguiyas), comme dépenses pour l’ »invité », 206 millions pour une fourniture liée aux couvertures d’assurance, versés sur un compte à la Banque marocaine du commerce international (BMCE), avant que l’homme d’affaires ne se volatilise à jamais jusqu’à ce jour.

Ce qui a contraint la SONIMEX après une période de tergiversations à résilier le contrat et à recourir à son avocat pour engager des poursuites judiciaires contre Badaoui.

L’avocat de la SONIMEX, Ly Saidou, a entamé ainsi les procédures de dépôt de l’affaire devant la justice mauritanienne et préparé ses documents pour assurer le suivi de « l’homme d’affaires escroc » au niveau international après avoir émis un « mandat d’arrêt international contre lui », tout en recourant à la police internationale (Interpol) pour l’aider dans cette traque.

Le lancement des procédures a été fait sur ordre de la direction générale de la société, mais quelle fut grande la surprise et de l’avocat et de la direction, lorsque des instructions supérieures de la présidence ont donné l’ordre d’arrêter les procédures contre l’homme d’affaires qui s’était enfui avec de grosses sommes d’argent.

Les pertes de la SONIMEX ont alors doublé, puisque ses services et ses émoluments se sont considérablement accrus sur la base d’un financement de « 62 milliards », transformé en un gros mirage et dont l’auteur a été immunisé par l’autorité la plus haute du pays, en raison de ses « liens » avec des personnes socialement proches du président.

Par Al-akhbar,
Traduit de l’Arabe par Cridem