
85e Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples , Banjul 21 octobre 2025 Quel est le lien entre l’Esclavage par Ascendance et le Terrorisme dans le Sahel ?
Lors de la 85e Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Banjul, un événement parallèle a exploré un sujet crucial : le lien entre l’esclavage par ascendance et le terrorisme dans le Sahel. Un diagnostic alarmant sur les discriminations structurelles qui nourrissent la radicalisation.
Dans la région de Kayes, au sud-ouest du Mali, à la frontière avec la Mauritanie, un phénomène inquiétant se dessine : la vulnérabilité des communautés issues de l’esclavage par ascendance face au recrutement des groupes jihadistes. Longtemps réduits au silence par des hiérarchies sociales rigides, notamment dans certaines communautés soninké où les descendants d’esclaves étaient exclus des cercles décisionnels, ces groupes marginalisés deviennent aujourd’hui des cibles privilégiées pour la propagande extrémiste. Continuer la lecture

I Introduction – L’heure de la clarification
Objet : Lettre de protestation contre l’abattage anarchique des arbres dans la nouvelle Moughataa de Tékane.
Un essai percutant sur les racines structurelles de l’apartheid en Mauritanie, au-delà des lois et de l’égalité proclamée par la Constitution.
L’article publié le 30 septembre 2025 sur
Après la conférence organisée par le Centre Maghrébin des Études Stratégiques le 16 Août 2025, sur les discours sectaires, une figure baathiste de premier plan, Mohamed Ould El Kory El Arbi, Président du Forum des Baathistes en Mauritanie, revient à la charge dans un article au ton résolument engagé.
Que peut-on penser quand on jette un regard sur les lits d’hôpitaux, sur des classes menaçant ruine où s’agglutinent, comme des sardines dans une boite de conserve, des dizaines d’enfants, sur les rangs de malades quittant par l’embarcadère de Rosso ou par l’aéroport de Nouakchott, sur les agents de contrôle routier entrant la tête dans les cabines de taxis ou des bus, sur les immenses étalages de produits alimentaires périmés, sur les tapis jonchés de billets de monnaie jetés sur les danseurs exerçant leur talent à cent mètres de familles qui n’ont pas mangé ?
En Mauritanie, le tribalisme n’est pas un vestige du passé mais un pouvoir parallèle, organisé, qui défie l’autorité de l’État. Et ce, malgré le décret post indépendance et la circulaire récente interdisant les regroupements tribaux dans l’espace public. Des chefs continuent d’être intronisés en plein jour, des festivals tribaux exhibent leur puissance, et des parts du pouvoir se réclament comme des droits tribaux. Plus grave encore : cette transgression est tolérée, parfois encouragée, par un système politique qui y trouve son compte. Ainsi, l’archaïsme se travestit en coutume, tandis que la République s’efface derrière la logique clanique. La citoyenneté n’est plus un droit, mais un héritage tribal ; l’égalité n’est plus une promesse, mais une fiction. Le tribalisme n’est donc pas une relique du passé : il continue d’occuper l’espace public, parfois au grand jour. Autant de signes qui révèlent la persistance d’une logique archaïque en totale contradiction avec le projet républicain.