Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est revenu mardi (20 Novembre) sur la question de son éventuelle candidature pour un troisième mandat affirmant, sans équivoque, « ne pas se présenter » à l’élection présidentielle prévue en 2019 en Mauritanie, ont rapporté mercredi les médias locaux.
Le président termine en 2019 son deuxième et dernier mandat et ne peut briquer un troisième, selon la Constitution. Certains de ses proches l’ont incité à briguer un troisième pour, selon eux, « continuer les chantiers inachevés ».
Certains sont allés dans des interprétations du texte de base pour rendre possible cette candidature. Ce texte demeure verrouillé car il comporte des dispositions interdisant au président de la République toute action pouvant être en faveur du changement du nombre des mandats. C’est aussi l’objet de la prestation de serment du chef de l’Etat lors de son investiture.
Interpellé par la presse, mardi, sur cette question, en marge d’un festival organisé dans une province de l’est du pays, le chef de l’Etat a tout simplement répondu « je ne me présenterai pas. La constitution dit que je ne peux pas me présenter au-delà de deux mandats ». « Je suis là pour respecter et faire respecter la constitution », a-t-il ajouté sur un ton catégorique.
Toutefois, il a affirmé qu’il va continuer à s’engager pour le pays tout en continuant « à faire de la politique ». « Dès que la Constitution me permettra de me représenter, je le ferai », a-t-il dit.
Il a également fait allusion à son soutien apporté à « un candidat de la majorité au pouvoir », qui, jusqu’ici n’est pas encore connu, même si nombre d’analystes pensent que son successeur sera le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ghazwani, actuel ministre de la Défense.
Auparavant, le chef de l’Etat mauritanien avait abordé « avec beaucoup ambiguïté » la question du troisième mandat à la tête de l’Etat.
Suite aux dernières élections, largement remportées par le parti au pouvoir, le président de la République n’a pas été explicite sur cette question qui interpelle l’opinion mauritanienne.
Aucune disposition de la constitution n’est figée et les articles qui « verrouillent » ce texte peuvent être enlevés, avait-il déclaré à plusieurs à reprises pendant une conférence de presse.
Le chef de l’Etat mauritanien a, pourtant, dans d’autres occasions, clairement dit qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat et qu’il ne touchera pas à la constitution.
« Sur cette question de troisième mandat devenue récurrente, car je ne changerai pas la constitution, mais je ne laisserai pas le champ libre devant ceux qui ont toujours dilapidé les biens de mon pays », a-t-il souligné.
« Si la majorité voudra apporter des changements à la Constitution, cela va se faire par la voie du parlement où elle dispose d’une majorité absolue », a-t-il conclu.
Agence de presse Xinhua
Source : China.org.cn