Encore une fois, les militantes et militants anti-esclavagistes et pacifiques, d’IRA – Mauritanie, ont subit cette matinée du 22 novembre 2018, les assauts impitoyables et meurtriers des unités de la police mauritanienne; l’ONG anti-esclavagiste et de défense des droits de l’Homme, interdite d’activités et d’existence légale depuis sa naissance en 2008, a compté plus d’une dizaine de blessés graves.
Les violentes charges des unités d’élite, les tabassages, les coups de matraques, de gourdins et rangers, ont été le lot des membres d’IRA – Mauritanie venus réclamer la libération de leur président Biram Dah Abeid incarcéré depuis plusieurs mois et élu député en prison et Abdallahi Houssein Messoud.
Le sit-in qui se déroulait devant l’hémicycle mauritanien, à commencé avec la prise de parole de deux députés d’extraction servile, Leid Mohameden Mbareck et Mohamed Mbareck qui sont membres dirigeants du manifeste Hratin.
La violence indicible dont la police a usé, le passage à tabac et la propension à humilier, se sont déroulés devant les yeux des élus du peuple mais aussi de membres du bureau du représentant du Haut Commissaire des Nations-Unies accrédité à Nouakchott.
Et il n’est pas assez de noter que, sous le commandement du directeur général de la sûreté nationale, le général de brigade Mohamed Ould Meguet et le ministre de l’intérieur Ahmedou Ould Abdallah, le corps de la police s’est transformé en une milice dressée en vue de casser du hratin, du noir, à commencer par les militants non-violents contre l’esclavage et le racisme qui frappent les mauritaniens d’ascendance africaine.
Ould Meguet et Ould Abdallah, se sont illustrés le long du deuxième mandat du chef de l’État Mohamed ould Abdelaziz, comme les ordonnant, architectes et dissimulateurs de la torture à ciel ouvert ou dans les cachots de police.
IRA – Mauritanie va continuer à manifester pour la libération de Abdallahi Houssein Messoud et Biram Dah Abeid, sans se laisser intimider par la terreur dont usent le général et le ministre pour imposer le silence et la démission face au devoir de dénonciation et d’engagement.
IRA – Mauritanie appelle ses militantes et militants à davantage de mobilisation, d’endurance et de sacrifice.
IRA – Mauritanie appelle les institutions des droits humains en Mauritanie et dans le monde, à observer, suivre, faire suivre et dénoncer, les agissements du directeur général de la sûreté et du ministre de l’intérieur qui violent le droit et traités internationaux ratifiés par la Mauritanie.
Nouakchott le 23 novembre 2018
La commission de communication
Source : IRA-Mauritanie