Une semaine après la furie des eaux qui ont emporté tout sur leur passage, les sinistrés de N’Diago (département de Keur Macène) sont toujours laissés à eux-mêmes. Aucune assistance ou aide d’urgence n’a jusqu’à présent été apportée à des populations sinistrées qui ne comprennent pas ce silence coupable des autorités ou des ONG nationales si promptes à venir au chevet des sinistrés de catastrophes naturelles », se désole Yaali N’Diaye, natif de N’Diago.
Les autorités régionales (chef d’arrondissement de N’Diago, préfet de Keur Macène et gouverneur du Trarza), tout comme les élus locaux sont restés de marbre et n’ont jamais sonné l’alerte.
Le bilan de la folle colère de la mer, survenu le 18 novembre dernier, est lourd.
Une douzaine de maisons se sont déjà effondrées sous les assauts des vagues, en quelques minutes. Les habitants ont pu s’échapper et ont dû se réfugier chez des voisins. et des pirogues ont été complètement calcinées.
Ces familles sont dans une situation critique : sans abris, sans denrées alimentaires emportées par les eaux.
Menacé par la montée du niveau de la mer, N’Diago est sans digue de protection. Des travaux de rénovation ou de protection n’ont jamais été entrepris par les pouvoirs publics. Un phénomène très ancien, mais qui s’est accéléré avec le réchauffement climatique. Les effondrements interviennent parfois sans crier gare. Chaque année, l’océan grignote la côte et atteint les concessions. On estime qu’au large des côtes africaines, l’océan avance d’un à trois mètre par an.
A ce rythme, N’Diago, tout comme les villages ou villes côtières, pourraient disparaître, engloutis par la mer. L’urgence se fait sentir à N’Diago mais la priorité est ailleurs…
Source: http://www.lecalame.info/