L’affaireMohamed Hadi Macina, le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur accusé de corruption dans l’affaire des bulletins de vote en 2009, continue de faire des vagues et risque de mener à des cas de laxisme davantage plus graves.
C’est à cette conclusion que sont arrivés nombre d’observateurs après les instructions de la Présidence de la République qui a élargi l’enquête à l’ensemble des marchés contractés par le département cible ces dernières années !
Le président Mohamed Abdel Aziz a donné ordre de fouiller sur tous les marchés contractés par le ministère de l’Intérieur au cours de ces dernières années. C’est ce que nous avons appris de sources informées qui précisent en substance que c’est là le prolongement naturel de l’enquête qui vise ces jours-ci le Secrétaire général du département, Mohamed Hadi Macina, en poste depuis plus de 13 ans.
L’homme est actuellement sous le coup d’une accusation de corruption, sur la base d’un jugement rendu le 16 janvier 2016 par un tribunal britannique qui a condamné la société Smith and Ozman d’avoir versé des pots de vin à des responsables africains, dont des Mauritaniens, pour l’obtention de marchés de confection de bulletins de vote.
Le jugement établit que le Secrétaire général du ministère mauritanien de l’Intérieur, Macina, aurait perçu à ce titre quelques 50.000 dollars U.S (près de 17 millions d’UM) en même temps que d’autres hauts responsables mauritaniens – qui auraient chacun eu « sa part »– , certains exerçant au sein du département de l’intérieur et d’autres au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
A ce titre, la police aurait procédé à la confiscation des passeports de deux des responsables présumés impliqués dans cette affaire qui fait déjà des vagues. Pendant ce temps, l’enquête en cours dans les locaux de la Direction générale de la sûreté nationale avec Macina aurait permis de dévoiler deux autres fonctionnaires, qui appartiendraient à l’Agence chargée de l’état civil. Leurs faits seraient établis et leur arrestation ne serait qu’une question d’heures.
Les enquêteurs seraient parvenus à soutirer à Macina des aveux et des informations plus détaillées sur les dessous de cette affaire. Pour autant, les premiers échos semblent cependant établir que les responsables supposés impliqués dans cette affaire de corruption pourraient n’être convoqués finalement qu’à titre de témoins à charge. L’affaire ne concernerait en définitive que Macinaet « son » cercle “d’amis”.
Il n’en demeure pas moins que le désormais ex-Secrétaire général du Ministère aurait dévoilé des dizaines d’autres dossiers de gabegie où seraient impliqués de hauts responsables mauritaniens. Un déballage auquel il semblerait se livrer en homme « qui n’a plus rien à perdre » et qui compte emporter dans sa chute toute la « racaille » qui suce le pays depuis des décennies.
De sources informées, la majeure partie des ministres de l’Intérieur qui se sont suppléé depuis 2009 audit Département, figurent dans un répertoire dressé parMacina. Des 7 ministres qui ont défilé depuis, à ce Département, quatre seraient concernés ! Toutes les personnes cibles sont attendues devant la police et devraient répondre à partir de ce week-end, des accusations portées contre elles.
Il faut dire que le ministère de l’Intérieur est l’un le ministère étai jusqu’à récemment, le ministère qui gère le plus gros budget de l’Etat : entre les différentes élections dont il avait seul, la charge, le secteur des postes et télécommunications, la surveillance du territoire national, la décentralisation, la prise en charge des Willayas, entre autres, ce sont des centaines de milliards d’ouguiyas tirés des fonds publics, qui peuvent entrer dans des gouffres inconnus.
JOB
Source : L’Authentique (Mauritanie)