Des personnalités politiques et de la Société civile revendiquant l’étiquette de « patriotes refondateurs » ont lancé un appel à tous les acteurs de la vie publique (partis, organisations de la Société civile, leaders d’opinion, etc.), pour « se dresser, dans le cadre d’un front organisé et uni autour d’une plateforme commune, contre les velléités du pouvoir à instrumentaliser l’Administration au profit du pôle du statu quo. »
Dans leur « Appel du 28 Octobre », ils exigent « un large Recensement Administratif à Vocation Electorale (RAVEL) conduisant à l’établissement d’une nouvelle liste électorale pour assurer la participation de tous » ; et la facilitation de « l’accès à la candidature : agrément pour les partis l’ayant demandé et autorisation des candidatures indépendantes ».
Ces personnalités estiment que « la Mauritanie traverse une crise profonde et multidimensionnelle. La période électorale qui s’annonce revêt un aspect crucial pour l’avenir de notre pays. Elle opposera deux principaux pôles qui marquent aujourd’hui la scène politique : en un, celui du changement comprenant de nombreux courants et initiatives politiques, émergeant sous l’impulsion d’une élite jeune et prenant en charge les revendications de larges couches sociales, conscientes du besoin impérieux de transformer les choses.
Ce pôle du changement a aussi l’ambition de consolider les acquis démocratiques, en s’appuyant sur les expériences accumulées par la très longue et tortueuse lutte de l’opposition ces dernières décennies.
En face, le pôle du statu quo, organisé autour d’une majorité présidentielle éclatée, tiraillée et engluée dans ses contradictions, sans cap clairement défini ni leadership affirmé.
Ce pôle du statu quo est de plus discrédité par le bilan désastreux du pouvoir en place. Son principal ferment de pensée puise sa force dans le plus rétrograde : clientélisme, tribalisme, régionalisme et communautarisme.
À ces références persistantes sont venus s’ajouter la corruption généralisée, la gabegie, le détournement des biens publics, le trafic d’influence et le blanchiment de l’argent sale ».
Le Calame