France le 07 novembre 2020
A l’UPR-Info pour les pré-sessions en Mauritanie.
Mesdames, Messieurs ;
L’association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) a appris par hasard à sa grande surprise qu’il va y avoir une rencontre à Nouakchott le 12 novembre 2020, considérée comme une pré-session sur la Mauritanie. L’objectif est de : « Fournir une plateforme permettant à la société civile d’informer la communauté diplomatique résidente et les medias des questions urgentes en matière de droits de l’homme. » Ceci se prépare avec le concours de la CNDH de Mauritanie et UPR info.
Chose incroyable, jusqu’à-là, la vraie société civile ne sait même pas le lieu ou se déroulera la rencontre. La CNDH Mauritanie a parrainé certaines ONG inféodées avec le pouvoir pour qu’elles viennent verser de faux témoignages par des éloges du gouvernement sur la situation des droits humains en Mauritanie pour tromper les diplomates et les institutions internationales. Nous protestons vigoureusement contre cette partialité de la CNDH et nous réclamons de vous associer avec les vraies ONG de la société civile qui défendent les droits humains en Mauritanie en toute indépendance. La CNDH Mauritanie n’est pas indépendante, par son attitude, elle le prouve devant tous et toutes.
Nos recommandations concernent l’esclavage, le racisme et les discriminations
-Nous recommandons à l’état Mauritanien de sanctionner les magistrats qui refusent de prendre en charge ou d’introduire les plaintes qui concernent l’esclavage et ses séquelles. C’est le cas dans la région du Guidimakha.
-Libération de tous les militants abolitionnistes Soninké qui sont détenus depuis plusieurs mois à Selibaby sur des fausses accusations. Il s’agit de ressortissants les villages suivants: Bouanze, Diogountro, Hamagué à l’exemple de Mohamed Biri DIARRA et Fousseinou DIARRA.
-Arrêt de la CNDH, les forces de l’ordre avec la complicité de certains magistrats qui détournent les cas d’esclavage sur mineur, en une exploitation ou travail de mineur, voire qui camouflent l’esclavage en tutorat pour protéger, couvrir les esclavagistes contre la loi 0031-2015 pourtant l’incrimination de l’esclavage.
-Nous recommandons l’arrêt de la nomination et la promotion de hauts fonctionnaires qui sont visés ou impliqués sur des faits d’esclavagé. C’est le cas Amédi Camara, ex-ministre de l’environnement dans le gouvernement de l’ex- premier ministre Yahya Ould Hadémine qui est promu comme ambassadeur au Nigeria par le président Ghazouani alors qu’il est visé par une plainte pour apologie de l’esclavage depuis en 2018. Mauritanie : Plainte contre le ministre de l’environnement et du développement durable pour apologie de l’esclavage : lien http://guidumakha.com/index.php/14-sample-data-articles/163-mauritanie-plainte-contre-le-ministre-de-l-environnement-et-du-developpement-durable-pour-apologie-de-l-esclavage
-L’organisation de procès en français, la recevabilité des plaintes en français dans les régions du Sud de la Mauritanie, la réorganisation du système judiciaire qui prive actuellement les francophones de toute possibilité d’avoir accès aux procédures judiciaires équitables, car tout est organisé et rédigé en arabe. Ce qui est très raciste et discriminatoire les populations noires.
-L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 qui protège certains hauts officiers dans l’armée, qui prive des milliers de citoyens noirs l’accès à la justice.
-Le vote à l’assemblée nationale de la loi qui protège la femme et l’enfant en Mauritanie.
Diko Hanoune/ Secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe. Site : https://haratine.com/Site/
Contact : diko12003@yahoo.fr et diko12003@gmail.com