Campagne anti-France dans le monde musulman

D’ Istanbul à Koweït-City en passant par Doha et la bande de Gaza, les appels au boycott des produits français se sont multipliés dans plusieurs pays musulmans après que le Président français, Emmanuel Macron, a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » de Mahomet lors d’un hommage rendu au professeur assassiné Samuel Paty.

Excédée, la France a appelé  les gouvernements des pays concernés à faire cesser les appels au boycott de produits français émanant d’une « minorité radicale » et elle leur a également demandé d’« assurer la sécurité » des Français vivant sur leur sol. « Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale », a déclaré dimanche 25 octobre le ministère des Affaires étrangères.

En Algérie, à l’inverse, les relations avec la France se réchauffent. Dans un entretien accordé au journal algérien Le Quotidien d’Oran, l’ambassadeur de France à Alger, M. François Gouyette, a loué l’exception algérienne et la qualité des rapports entre l’Algérie et la France. Le nouveau représentant de la diplomatie française en Algérie a estimé que « les rapports au plus haut niveau qu’ont pu établir les deux chefs d’Etat sont effectivement bons. » Rappelant qu’ils se sont parlé quatre fois au cours des derniers mois, M. Gouyette y voit « un signal qui ne trompe pas. » Toujours d’après lui, « les rapports entre Sabri Boukadoum et Jean-Yves Le Drian sont également excellents. » Jean-Yves Le Drian « apprécie beaucoup son homologue algérien», affirme le diplomate, qui se félicite également de la «très bonne relation» au niveau des services de sécurité et de renseignement. L’ambassadeur estime que les défis sont communs face à la menace terroriste. « C’est un phénomène dont vous avez souffert et qui nous menace aujourd’hui, voyez ce qui s’est passé en France dernièrement. Nous avons au Sahel et en Libye des foyers de terrorisme extrêmement préoccupants face auxquels nos deux pays ont intérêt à coopérer », a-t-il dit au Quotidien d’Oran.

A propos de la crise libyenne, M. Gouyette a déclaré « En Libye, nous avons, comme vous, la conviction qu’il n’y pas de solution militaire. La solution ne peut être que politique. Cette convergence de vues doit permettre aux deux pays de travailler ensemble sur ce dossier » a noté l’ambassadeur. Le message est que la France a besoin de l’Algérie autant que l’inverse, ce qui doit sans doute plaire aux militaires algériens. Dommage que Mr Tebboune soit en quarantaine à cause du Covid19, sinon nul doute que les militaires algériens l’aurait envoyé chez le grand frère Turc pour faire baisser la tension entre Paris et Ankara.

« En Algérie, on n’a pas seulement du pétrole, on a des amis » rient sous masques les responsables algériens. http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5294923