La CNDH de Mauritanie et l’adoption d’un instrument C/blasphème des symboles religieux

La CNDH de Mauritanie et l'adoption d'un instrument C/blasphème des symboles religieux  Le rôle primaire d’une CNDH est de promouvoir et de mener d’une manière constante un plaidoyer en faveur de la consécration des droits de l’homme.

Ainsi, il est du devoir de notre CNDH de solliciter l’adoption d’un mécanisme onusien pour la lutte contre le blasphème des symboles religieux, afin de pallier le vide juridique autour de cette question à laquelle font face plus d’un milliard et demi de musulmans dont ceux vivant dans notre pays (tous faisant partie des Etats qui constituent les membres des Nations Unies), suite aux atteintes répétées à l’encontre de la religion de l’Islam et le prophète Mohamed ( PSL) dans certains pays et en particulier en France.

Cela se fait au nom d’une interprétation non conforme de la CEDH (art.10) en violation flagrante avec la jurisprudence de la CEDH, notamment à sa directive relative au respect de son principe sacro-saint « principe de la subsidiarité » lequel « exige la conformité des lois et décisions juridictionnelles des États de l’UE avec les décisions pertinentes rendues par la CEDH ».

En particulier, la question du « respect de la paix religieuse », dans l’exercice du droit à la liberté d’expression qui se réalise avec des limites « précises ». Voir,« Affaire E.S. c. Autriche à la CEDH : les limites incertaines de la liberté d’expression en matière religieuse », La Nef, 26 février 2019.

Par le Magistrat /
Sidi Mohamed Ould Cheina

Le magistrat Sidi Mohamed Ould Cheina est l’ancien président de l’Office franco-mauritanien pour la promotion et la défense des droits de l’homme (OFMEPDH) dont le siège était à Paris.

Il fut tour à tour, Procureur de la République de la Wilaya de Nouakchott, Président de la Cour commerciale et administrative, Président de la Cour d’Appel de Nouadhibou, président du Pool d’enquêteurs sur les affaires terroristes puis président de la Cour criminelle spéciale Zone Sud chargée de juger les affaires d’esclavage.