La multiplicité des langues utilisées dans le pays pose-t-elle un problème aux rédactions? La section locale de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) a organisé jeudi 13 août, à Nouakchott, un colloque sous le thème «Médias et diversité linguistique».
Plusieurs dizaines de participants, acteurs des médias, personnalités issues de la classe politique et de la société civile ont participé à l’événement.
Maria Ladji Traoré, présidente de la section UIPF de Mauritanie, a expliqué que l’objectif de cette rencontre était « de débattre et d’échanger sur les problèmes se posant au niveau des rédactions concernant l’usage des langues comme moyen de communication et de travail ».
La Mauritanie se caractérise par une diversité culturelle et un pluralisme linguistique, mais aussi par un statut de pays arabo-africain doublé d’une appartenance à l’espace francophone.
« Tout cela créé la spécificité d’un milieu dans lequel nous travaillons au quotidien avec l’arabe, le français et nos langues nationales, notamment le hassanya, le peul, le soninké et le wolof », a indiqué Maria Ladji Troaré. « Cette diversité peut poser des difficultés au niveau de la terminologie, de la formation et de l’information juste, et de qualité », a-t-elle souligné.
Cette réalité de terrain exige une formation continue pour le renforcement des capacités des acteurs des médias, a-t-il été estimé.
Les conclusions de cette journée seront soumises à la Commission nationale de réforme de la presse, récemment créée par un décret du président de la République Mohamed Cheikh El Ghazsouani.
Douze hommes et femmes de médias ont été distingués à titre posthume au cours du colloque.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
Source : Le360 Afrique (Maroc)