De la pénurie à la hausse des médicaments pour les pathologies chroniques et à la résurgence de la criminalité à Nouakchott viennent s’ajouter au sombre tableau social qui se dessine à l’horizon la résistance des travailleurs sans revenus et à faibles ressources de l’informel notamment dans la capitale, la menace de famine et de soif des populations dans les régions, la grève des travailleurs du mine d’or, la menace de grève des marins.
Autant de signaux d’alerte pour le gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire sans précédent provoquée par la pandémie de Covid-19.
Le confinement révèle l’exaspération des citoyens et les inégalités qui en découlent. Toutes les pauvretés face à toutes les pauvretés des grandes villes en particulier les périphéries de la capitale.
Le manque pour les populations les plus fragiles de bénéficier du kit alimentaire distribué par l’armée. Les femmes sont sorties dans la rue marmites vides pour protester contre cette situation. La fermeture des frontières fait planer une famine à l’intérieur.
De nombreuses localités du Sud au Nord du pays sont confrontées à un manque d’approvisionnement en eau potable faisant planer la soif dans la majorité des régions où la chaleur est déjà présente dans ce mois béni du Ramadan.
L’aide aux éleveurs pour les fourragères se fait attendre et crée des frustrations au Sud du pays. Les protestations fusent partout.
Dans certaines régions la coupure fréquente de l’électricité devient une double peine. Devant les errances du gouvernement qui semble naviguer à vue la crise sociale gagne partout. Une explosion sociale qui risque d’être de plus en plus compliquée après le covid-19.