Le communiqué rappelle que, sur instruction du Président de la République, le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur a instruit ses missions diplomatiques et consulaires afin de se mettre en contact permanent avec nos ressortissants et de leur apporter l’assistance nécessaire, dans la mesure du possible, et de suivre avec une attention particulière les différents problèmes soulevés par nos concitoyens en difficulté, afin de voir dans quelle mesure, des solutions pourraient éventuellement être envisagées.
Voici l’intégralité du communiqué :
Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur porte à la connaissance de nos concitoyens se trouvant actuellement à l’étranger que le contexte de la grave crise sanitaire provoquée par la propagation à l’échelle planétaire du Coronavirus a conduit plusieurs pays dans le monde à fermer leurs frontières pour se protéger de cette pandémie sans précédent.
Dans ce contexte de grave crise sanitaire, accentué par l’extension rapide du virus Covid-19, il est vivement recommandé aux populations de limiter les déplacements et de s’éloigner des frontières, aussi bien au niveau des aéroports, que des frontières terrestres, maritimes ou fluviales. Tous les experts scientifiques conseillent d’éviter les déplacements au maximum et de rester confiné pour se protéger et protéger sa famille.
D’ailleurs dans des situations pareilles, il est déconseillé de fuir le fléau et chacun de nous devrait garder son calme et rester dans son lieu de résidence habituelle afin d’éviter de contribuer à la propagation du virus.
C’est cette règle que de nombreux pays amis ont recommandé à leurs ressortissants qui résident dans notre pays.
Pendant que la crise était limitée essentiellement à un seul foyer en Chine (autour de la région de Wuhan), le MAEC ME avait pris les dispositions nécessaires pour faciliter l’évacuation de nos huit étudiants résidents à Wuhan dans le cadre d’opérations organisées conjointement avec des pays frères.
Quand certains pays ont décidé avant nous de fermer leur espace aérien ou leurs frontières, des mesures tendant à faciliter le retour par voie aérienne et terrestres ont été prises par nos autorités à temps pour permettre à de nombreux concitoyens qui se trouvaient en situation de déplacement temporaire de regagner les leurs.
Ces mesures de rapatriement se sont, notamment, traduites par plusieurs vols supplémentaires et l’autorisation des voyages par les voies terrestres liant notre pays à ses pays frères et voisins, ce qui a facilité le retour de centaines de nos concitoyens dont des étudiants en provenance de l’Algérie, du Maroc, du Sénégal, de la Tunisie et d’autres pays.
Il convient de souligner que ces mesures visaient, essentiellement, à faciliter le retour des non-résidents et particulièrement, nos concitoyens qui se trouvaient ailleurs, pour des raisons de santé ou pour des missions de courte durée car les ressortissants résidents dans les pays étrangers sont censés restés dans leur pays de résidence comme cela a été appliqué par beaucoup d’autres pays.
Les étudiants, qui sont considérés comme résidents du pays de leurs études n’étaient pas concernés par ces mesures et pourtant un très grand nombre d’entre eux ont été autorisés à rentrer bien après la déclaration de la fermeture des frontières, essentiellement du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie.
Il faut avouer que les déplacements incessants aux frontières de nos compatriotes après la fermeture des frontières par nos voisins, et surtout leur rassemblement en masse aux points de départ, ont causé beaucoup de désagrément aux autorités de ces pays voisins et n’ont pas toujours facilité leur mise en place de leurs propres mesures de protection et de confinement.
Ces autorités ont été cependant très patientes et coopératives jusqu’à l’extrême. Sachant que nous avons plusieurs milliers de concitoyens dans ces pays voisins et que chaque fois qu’un groupe était autorisé à rentrer, le lendemain un autre groupe se reconstitue aux frontières avec les mêmes scènes de tristesse et d’imploration aux autorités auxquelles nous sommes bien entendu extrêmement sensibles, il fallait bien mettre un terme à ce flot incessant.
Par ailleurs, l’unique solution qui s’impose à nous aujourd’hui, et sur la base de conseils des experts, consiste à confiner les voyageurs en provenance des zones affectées (on parle de plusieurs centaines de personnes). Ce confinement se fait dans des hôtels et des résidences sécurisées dont la capacité est hélas largement limitée.
Dès lors, les autorités Mauritaniennes ont décidé le dimanche 22 mars de fermer définitivement tous les postes frontaliers sans la moindre exception pour permettre aux autorités sanitaires nationales de contrôler et suivre les deux cas déjà existant au pays, le suivi des contacts et des centaines de personnes déjà en confinement ; un travail qui demande une énergie et des efforts immenses.
Nous avons tous un impératif de protéger nos concitoyens de cette terrible pandémie.
Il convient de rappeler que, sur instruction du Président de la République, le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur a instruit ses missions diplomatiques et consulaires afin de se mettre en contact permanent avec nos ressortissants et de leur apporter l’assistance nécessaire, dans la mesure du possible, et de suivre avec une attention particulière les différents problèmes soulevés par nos concitoyens en difficulté, afin de voir dans quelle mesure, des solutions pourraient éventuellement être envisagées.
Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur.