Une arrestation qui indigne les observateurs qui pointent une atteinte à la liberté d’expression qui survient après plusieurs autres interpellations depuis plus d’une semaine à Nouakchott de militantes des droits de l’homme et d’activistes associatifs.
Ce retour à l’autoritarisme dans sa forme d’instrumentalisation résulte de la menace du ministre de l’intérieur d’appliquer la loi contre les auteurs de publication de discours contre l’unité nationale suite à la sortie à Genève du président de l’IRA lauréat du prix du courage et qui a taxé le système mauritanien d’apartheid.
Cette interpellation de Amadou Cledor Sy s’inscrit dans ce cadre. Ce n’est pas la première fois qu’il dénonce le racisme d’Etat. Le texte publié sur les réseaux sociaux compare la capitale du Trarza à une ville sous occupation Beydane.
En effet tous les chefs de l’administration territoriale du Walli au Hakem en passant par le président du tribunal et le procureur et le juge d’instruction jusqu’au directeur de la sûreté au commissaire et sans oublier les commandants de l’armée de la garde et de gendarmerie et toutes les directions de l’éducation nationale de l’agriculture tout est entre les mains des Beydanes.
L’histoire retiendra que ce jeune de Tekane avait fait les mêmes dénonciations lors de la visite de Ould Ghazouani à Rosso et lors de sa candidature à la députation en 2018. Pas de doute Ould Ghazouani suit les traces de Ould Aziz.
Cherif Kane