Le premier ministre peut être fier des 5 premiers mois d’exercice qui ont permis à son gouvernement de traduire dans les faits les priorités du président Ould Ghazouani dans les domaines de l’education la santé et l’emploi et de nouvelles perspectives pour la jeunesse.
Une feuille de route pour la réforme de l’education dont la loi d’orientation sera votée fin juin prochain sur fond d’un vaste chantier de constructions de 3500 salles de classe et d’un recrutement de 5000 prestataires éducatifs.
La traduction de la réduction de la fracture sociale et l’exclusion s’est traduite par la création d’une délégation générale à la solidarité nationale selon l’expression consacree « TAAZOUR » et rattachée à la présidence.
C’est un des chantiers phares du quinquennat qui touche tous les secteurs et devrait peser sur le pouvoir d’achat et coûtera aux contribuables 4 milliards de nouvelle monnaie soit 40 ancienne monnaie.
Les efforts de l’Etat pour supporter l’intégralité du transport des malades évacués vers les hôpitaux du pays ainsi que la gratuité des soins d’urgence ne sont pas en reste. Un programme d’assainissement du secteur pharmaceutique est en cours.
Des progrès sensibles sont attendus au niveau de l’emploi avec le recrutement de 800 jeunes en partenariat avec le patronat mauritanien. 500 projets de citoyenneté destinés au programme volontaire WATANOUNA seront mis en place.
Le programme ambitieux présenté devant les députés tend à corriger toutes les anomalies de gouvernance des dix dernières années relatives au respect des normes des produits de la consommation, a la préservation de l’environnement, a la sécurité routière et urbaine, au service public.
La liste est longue. Hormis ce bilan positif de début d’exercice le discours du premier ministre pêche sur la politique intérieure avec en toile de fond la chape de silence sur les contours du règlement du passif humanitaire.
Une volonté politique au sommet de l’Etat de tourner le dos à la réconciliation nationale à laquelle aspirent les mauritaniens gage de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
La normalisation des relations du chef de l’exécutif avec l’opposition relève d’une stratégie de gagner du temps pour faire passer des réformes considérées par les observateurs non structurelles par conséquent inefficaces pour sortir du pays de l’impasse politique et économique.
Cherif Kane