11 ans d’incertitudes et d’agissements absurdes d’un homme qui a gouverné seul un pays avec ses fantasmes, ses humeurs belliqueux et ses sorties bellicistes. Aziz a bien éperonné le pays, avec sa rage d’écraser tout ce qui se dresse sur son chemin. Deux décennies de tyrannie «démon-cratiques» de conspirations contre la loi fondamentale.
De bradage à ciel ouvert et à visage découvert des richesses du pays, de coups de pieds sur tout ce qui peut unir la patrie autour de nobles idéaux.
Jamais la gérontocratie politique traditionnelle n’a été aussi sabrée par les jugements acérés à l’égard des vétérans de la politique qui méritent respect et adulation de la part de la nation entière. Les discours diaboliques fusant comme des flèches empoisonnées aux vieux opposants sonnent encore dans les mémoires.
L’homme a usé de toutes ses forces de frappe, de ses combines, pour rester aussi longtemps que ses plans de conservation du pouvoir lui permettront de le faire et même au –delà de ce que les lois autorisent et sans que le simple bon sens ne serve de conseiller. Non, l’intelligence de cet homme est ailleurs, dans la démolition d’écoles que de grands cadres du pays ont fréquentées, dans la négociation des proies de guerre, dans l’intercession en faveur de putschistes défaits à la recherche d’une terre de refuge et qui ont laissé des tragédies inqualifiables que l’histoire jugera un jour.
Et les faux règlements des passifs inhumains et honteux contre la protection des bourreaux impunis et le blanchissement de l’ancien dictateur Taya qu’il poignarda dans le dos. Champion numéro 1 de «Ghangueyt», grand conquérant des marchés occultes conclus dans les bourses de la malversation.
Que dire de ces milliers de victimes de l’escroquerie foncière qui n’ont eu comme seule réponse que le mépris dans leur dignité. Si la Mauritanie est encore épargnée par les incursions jihadistes (tant mieux), c’est bien sous la bénédictions de sombres accords, de passe-droits qui ne seraient pas loin d’être résiliés faute de non versement de la dernière tranche du contrat. Et les avenants tiennent en trafics de toutes sortes de contrebandes criminelles qui opèrent et prospèrent sur tous les fronts Qui va renouveler tous ces accords ?
Un homme qui trimballe ce lourd passif trouverait plus urgent de se barrer dans l’espoir de se la couler douce par des séjours dans les High hôtels, ou se livrer à ses affaires personnelles après tout ce carnage économique, au lieu d’avoir l’audace de défier tout un pays, son peuple en colère et ses institutions et dans la foulée, organiser une « Con »-férence de « prêche » sans fidèles qui consacra la fin d’une escarmouche où en petit héros tout jaune de rire, il laissa tomber au milieu de la scène les masques d’impuissance d’un preux qui s’en alla sans gloire …
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)