Les communautés négro-africaines (Peuls, Soninké, Wolof), et les Harratines (anciens esclaves) « souffrent davantage du système raciste et esclavagiste qui s’est développé en Mauritanie », selon Kane Hamidou Baba, candidat aux élections présidentielles du 22 juin 2019.
Il est en tournée régionale depuis le 15 mai 2019 dans les wilayas du Brakna, Gorgol et du Guidimakha. « Le sentiment dominant en Mauritanie, pour tout observateur averti, reste celui de l’exclusion. Bien que tous les mauritaniens, à des degrés divers, subissent les effets, les communautés négro-africaines et harratines en souffrent davantage.
Il s’est développé un système raciste, esclavagiste qui sape les fondements de l’unité nationale et la cohésion sociale, axé sur la captation des ressources nationales et la conservation du pouvoir au détriment de la volonté populaire », note le candidat de la coalition Vivre ensemble dans un communiqué parvenu à Alakhbar.
« La Mauritanie, dira le candidat, après des décennies d’errances politiques et économiques, se trouve dans une crise multidimensionnelle, avec des institutions fragilisées, une perte des valeurs, des pratiques indésirables et des risques avérés de décomposition du tissu social ».
Dans le même contexte, Kane Hamidou Baba a dit que « l’enrôlement (à l’état civil biometrique) tant souhaité n’était qu’un vœu pieux, sa mise en œuvre aura été chaotique ». A propos, il promet que durant son magistère « il n’y aura pas un seul Mauritanien qui sera ôté de sa citoyenneté » et que les langues nationales seront officialisées et promues.
Source : Alakhbar (Mauritanie)