« Tzaghridite » Adis Abeba

Je ne me permettrais pas de faire un jugement professionnel sur le comportement de notre honorable ambassadrice, parce que n’ étant pas habilité à le faire. Mais à mon humble avis, il me semble que son acte est inédit, vulgaire et ne sied pas à la fonction d’ambassadeur, surtout dans un moment de grande solennité. C’est un acte regrettable et sa spontanéité ne diminue en rien l’effet de sa maladresse, car la diplomatie exige de la mesure, de la hauteur, de l’habileté, de la convenance et de la civilité. Naturellement, la responsabilité de cette acte pour le moins singulier, incombe, à plus d’un titre, au gouvernement actuel.
–  Il est responsable parce qu’il l’a nommée, alors qu’elle n’est pas diplomate de carrière, et qu’il pouvait lui trouver une autre fonction.
–  ll est responsable parce que pour être promu par ce gouvernement ou y concerver un poste, il faut à tout prix, à toue occasion, par n’importe quel moyen, faire montre de loyauté indefectible à SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESDENT DE LA REPUBLIQUE.
–  Il est responsable parce que le système politique innamovible dont il est la dernière mouture, a instauré en Mauritanie une école de la dépravation des mœurs politiques. Pour être coopté par le pouvoir il faut être un sortant de cette dernière, c’est à dire, être un propagandiste zélé, un opportuniste sans scrupule, un clientéliste chevronné ou laudateur qui applaudit à tout vent.
Notre honorable ambassadrice, en bonne élève de cette école, a tout simplement fait ce qui lui semblait être son devoir, au mauvais moment, au mauvais lieu et à la mauvaise occasion.
Par ailleurs, la Mauritanie ne doit pas pâtir de cette acte malencontreux, car l’Afrique lui connaît des ambassadeurs de valeur. De même que la communauté haratine ne doit pas se formaliser parce que certains veulent la stigmatisée par cet acte. La courte histoire de la Mauritanie témoignage que, dans les rares occasions où ses cadres ont été bien choisis et bien promus, ils ont fait preuvent de compétence et de professionnalisme.
Quant à la comparaison de cette acte avec la manifestation de joie des algériens, je trouve que ceux qui l’avancent sont à court d’arguments. Nous pouvons envier nos frères algériens pour avoir acquis leur indépendance de haute lutte et qu’ils en sont sortis avec un patriotisme inégalable.Pour le reste ils ont leurs spécifités, nous avons les nôtres. Le président Teboun peut bien chanter et danser là où nos us et coutumes ne le permettent pas au président Ghazouani.

MOHAMED DAOUD IMIGINE