Qui a réveillé la force tranquille ?

Qui a réveillé la force tranquille ?Il avait promis de parler avant le moment. En effet, il avait dit que Sidi Ould Cheick Abdallahi ne va pas finir son mandat. Il avait dit en 2017 qu’après Aziz, attendez-vous à Ghazwahi.

Et juste après la nomination du 1er ministre, il dit que la guerre froide va bientôt commencer entre ex-président et le président en exercice et au final, nous avons bel et bien vécu ça. Et là, GB nous révèle que « il est sûr que le président en exercice va terrasser le sortant par un homme d’affaire ». Comme promis, je le sors de ma bouche car c’est l’unique hypothèse de la situation actuelle.

Il se nomme Bâ Thierno, inspecteur à la caisse nationale de sécurité sociale, un homme apolitique très connu et aimé par la jeunesse qui refuse de s’afficher dans des partis politiques, un homme avec des analyses pertinentes et fondées, ce qui explique son surnom GB : Grand B.

Mr Bâ a accepté de répondre à une série de questions à savoir.

Pourquoi décides-tu de ne plus garder le silence ?

A cet effet, je tiens à m’excuser devant la Mauritanie. Ce n’est pas pour la dénigrer, mais à son état actuel, je ne pourrai pas garder le silence, sur une Mauritanie avec pétrole, fer, cuivre, or, poisson et une population de quatre millions (4 325 814) d’habitants qui plient sous le poids de la dette. Fermer mes yeux sur ces écoles délabrées et surpeuplées et déficitaires en enseignants et d’un niveau d’enseignement qui baisse annuellement, non. Pas de silence aussi sur les chantiers inachevés, les routes défectueuses, des entreprises qui ferment, la restriction de liberté, du déni des droits de la femme et de l’enfant et la marginalisation du 3èm âge, de l’indigence galopante. Je ne pourrai pas camoufler que la majorité gémit dans la pauvreté et l’ignorance avec le manque d’eau, des prix de denrées de premières nécessités excessivement chers, du coût très élevé des soins, accompagné par l’injustice sociale, sans omettre la situation politique délétère, du forcing politique, et la déconfiture de l’unité nationale. Et je promets de détailler au sens plus large, bientôt dans ma prochaine invitation à la télé.

Quelles sont les difficultés de la CNSS ?

En réalité, les textes sont devenus caduques et le budget de fonctionnement qui est plus important que les prestations fournies. Par ailleurs, il faut comprendre que ce n’est pas un problème de sécurité sociale, la CNSS est impactée par ses problèmes tout comme d’autres domaines qui en subissent aussi, c’est un problème de gouvernance, l’Etat n’arrive pas à gouverner de manière plus juste et cohérente, notre unité nationale. Il n’arrive pas à mettre sur le même pied d’égalité tous ses citoyens, c’est un problème de droit.

Un gouvernement qui privilégie l’inégalité devant la loi et la discrimination. Il existe des pratiques discriminatoires et des exclusions fondées sur la race, le tribalisme, le régionalisme, etc. La démocratie ne se décrète pas, elle s’applique.

Cela va durer jusqu’à quand Mr l’inspecteur ?

Nous avons de l’espoir, qu’un jour ou l’autre, avec eux ou sans eux, cela va changer, en se basant sur notre jeunesse qui a compris que la population Mauritanienne doit vivre et non survivre, une jeunesse qui ne fait pas la distinction entre les Maures blancs et les Maures noirs, halpular ou soninké, une jeunesse qui tient à vivre et vivre ensemble sans distinction de la couleur de la peau, et profiter de cette diversité culturelle. Une jeunesse qui frappe à leurs portes, mais une fois introduite, elle sera la maîtresse de la place dans une Mauritanie avec Honneur, fraternité et justice.

Source : MSM