Forum des investisseurs français Afrique 2020 : le gouvernement cherche toujours à remonter la pente

Le 08/02/2020 – Mauriweb

Le gouvernement mauritanien, héritier d’un lourd passif économique, dix ans durant, tente toujours de remonter la pente en améliorant le climat des affaires. C’est le seul gage d’encouragement pour les IDE (Investissements Directs Étrangers)  dans le pays.

Mal loti dans de nombreux rapports économiques dont le dernier en date est celui, ce vendredi, du Conseil français des investisseurs en Afrique, lors du forum Afrique 2020 de Paris, le nouveau gouvernement qui mesure de plus en plus l’ampleur des défis qui l’attendent, aurait décidé de prendre le taureau par les cornes en créant le Conseil Supérieur de l’Investissement en Mauritanie.

En effet, sur les 37 pays auscultés sur les opportunités d’affaires en Afrique, notre pays qui a souffert de la mauvaise gestion et la mal gouvernance, reste tributaire de l’environnement décourageant pour les IDE. Les enquêtes du CIAN français sont notamment établies sur la base de témoignages recueillis auprès d’entreprises étrangères implantées dans les pays.

En dépit d’avancées en dents de scie sur les procédures du Doing Business, notre pays, est jugé sur les perspectives d’activité de telles entreprises, leur appréciation du climat des affaires et les éventualités d’une augmentation de leurs investissements. Sur ce tableau, la Mauritanie, avec d’autres pays africains, est en dessous de la moyenne, constatent les investisseurs français en Afrique. La perception est plutôt négative en raison de l’héritage très lourd laissé par l’ancien gouvernement. On accorde, malgré tout, au gouvernement, qui vient d’être crédité de deux milliards d’ouguiyas par les EAU, sa volonté de parfaire la situation en créant les conditions « d’une économie compétitive, diversifiée, ouverte au secteur privée et créatrice d’emplois et de valeur ajoutée ». C’est l’un des objectifs assignés, dans le cadre du programme économique du président Ghazouani, au nouveau CSIM, avec en toile de fond une célérité dans l’amélioration du climat des affaires dans le pays.

Même s’il n’est pas responsable de cette perception des investisseurs étrangers qui se prononçaient sur la situation de l’année 2019, le nouveau gouvernement devrait mettre les bouchées doubles pour sortir de cette liste « noire » où de plus en plus les investisseurs étrangers rechignent à courir le risque. La mise en place du CSIM semble venir point nommé pour corriger l’image laissée par l’ancien régime.

JD