Les anmaras sont en général des esclaves, ou esclaves affranchis, mais jouissant d’une certaine liberté leur permettant de louer leurs services à d’autres. Leur situation quotidienne ne diffère en rien de celle des esclaves servant sous la tente de leurs maîtres. Pour les corvées d’eau et les tâches domestiques, c’est l’affaire de la très aimable, jeune servante Jabhalla. En 1968, le père Elmoctar me demanda de faire le déplacement à la Chamama où résident les demi-maîtres de Jabhalla pour la ramener chez nous afin d’effectuer le trimestre programmé pour nous.
Quelques années auparavant, j’avais accepté la même commission. Cette fois-ci, j’ai refusé, déclarant clairement que je ne reconnais plus son statut d’esclave. Lire la suite
Archives pour la catégorie Articles
[Réédition] Le catalogue des exclusions des Haratine
Extrait de la thèse « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », Mohamed Yahya Ould Ciré
2) Le catalogue des exclusions des Haratine
Les Haratine dans leurs rapports avec les Maures font l’objet de diverses exclusions. Nous en retiendrons certaines qui nous paraissent être les plus significatives. Lire la suite
Le génocide de la population noire de l’Argentine! Le saviez-vous?
Passions d’enfance : Avant de tout oublier (5) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
« Les esclaves des esclaves »
On compte surtout des familles d’esclaves appartenant souvent à des familles relativement aisées de la collectivité. Les familles d’affranchis, anciens esclaves, qui réussissent à se hisser à un certain niveau de considération, pour ne pas dire de noblesse, souvent à l’aide de l’acquisition d’une certaine richesse, se permettent d’acheter des esclaves en vue de les aider dans les activités courantes, notamment l’élevage et l’agriculture. Non loin de nous, le cas d’Ahmed Ould Djowdja en est l’illustration. De son vivant, Ahmed Ould Djowdha, le père de l’ex-ministre, feu Mohamed Lemine O Ahmed, peut être considéré comme étant le plus grand propriétaire de bovins dans la zone de Rkiz. Comme conséquence directe de cette situation, Ahmed Ould Djowdja procéda à l’achat de nombreux esclaves. Lire la suite
Aziz accueilli à Nouadhibou : INSAF perd-il le Nord ?
Que réserve le système social aux femmes mauritaniennes ?
[Réédition] Le rôle de la femme esclave dans la société maure
Le rôle de la femme esclave dans la société maure [1]
Travaux domestiques
Dans les zones rurales, la femme esclave s’adonne aux travaux suivants :
– Elle cherche le bois de cuisine, prépare les repas, fait du Méchoui et du thé.
– Elle puise l’eau aux puits, dans les lacs, marigots…
– Elle se charge de l’abreuvage et du gardiennage des animaux.
– Elle trait les brebis, les chèvres et les chamelles.
La sédentarisation des Maures a permis une transposition des pratiques esclavagistes des zones rurales aux villes. Le Maure des zones rurales est le même que le Maure de la ville : paresseux, imbus de sa personne et détestant tout travail manuel.
L’esclave en ville devient chauffeur, mécanicien, maçon, vendeur dans des boutiques, charretier, vendeur d’eau, etc. au profit de son maître. La ville n’apporte aucun changement à la vie de l’esclave. Elle transforme certaines de ses tâches mais ne modifie pas leur dureté. Lire la suite
Passions d’enfance : Avant de tout oublier (4) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
Une périlleuse aventure
Meyloud était loin, lorsque son fils, Sid et moi, nous avons failli disparaître pour de bon dans les eaux du fleuve Sénégal. C’était en 1970. J’étais élève au lycée de Rosso. Mon ami Sid avait l’habitude de me rendre visite quand il était de passage à Rosso. Une fois on est allé nous promener au bord du fleuve. C’était un après-midi. Nous avions dépassé le débarcadère du bac, jusqu’au quai, à la corniche, réservé au débarquement des marchandises en provenance de Dakar. Rosso était menacé par une nouvelle inondation. La dernière grande inondation datait de 1951. Sur le quai on peut boire à la main l’eau du fleuve. Lire la suite
Discours du 28 Novembre : Présidentielle 2024 en ligne de mire ?
Comme de tradition pour célébrer la fête de l’Indépendance, le président de la République Mohamed Cheikh Ghazwani a offert un discours à la Nation dans la nuit du 27 au 28 Novembre. Comme un bilan à un peu plus de mi-parcours.
Après avoir bouclé trois années à la tête du pays, il lui en reste en effet deux de plus à couler pour son premier mandat. Coup d’œil dans le rétroviseur, tout en visant 2024… si tant est que le marabout décide de briguer un second quinquennat ? Lire la suite
Lorsque des Haratine pillent d’autres haratine
Le cas d’Oumar Ould Awbeck dit Oumar Fall, ancien secrétaire général du ministère de l’intérieur
En 1967, alors qu’il était en formation au centre agricole de Bambey au Sénégal, Oumar Fall vint proposer au Haratine Oulad Aïd de l’arrondissement de Tékane, département de R’kiz, région du Trarza, la mise sur pied d’une exploitation agricole collective en vue de la culture du riz. Lire la suite