Archives de l’auteur : Mohamed CIRE

La détention de militants anti-esclavagistes à la Une à Nouakchott

 La détention de militants anti-esclavagistes à la Une à Nouakchott

La presse parue en Mauritanie cette semaine a commenté divers sujets, avec toutefois une légère domination de l’affaire des 3 militants anti-esclavagistes condamnés à 2 ans de prison, parmi lesquels le leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA),Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 21 juin 2014 et prix des Nations Unies (ONU) pour les droits de l’homme en 2013. Continuer la lecture

Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH) s’inquiète de la poursuite de la détention arbitraire de MM. Brahim Ould Bilal Ramdane et Biram Ould Dah Abeid

Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH) s’inquiète de la poursuite de la détention arbitraire de MM. Brahim Ould Bilal Ramdane et Biram Ould Dah Abeid

Monsieur le Président de la République,
Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme(AEDH), organisation de solidarité internationale dotée du statut consultatif auprès de l’ONU, s’inquiète de la poursuite de la détention arbitraire de MM. Brahim Ould Bilal Ramdane et Biram Ould Dah Abeid, respectivement vice-président et président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie) et de M. Djiby Sow,président de l’ONG Kawtal Ngam Yellitaare, ainsi que de l’état de santé préoccupant de MM. Biram Ould Dah Abeid et Djiby Sow. Continuer la lecture

Boydiel Ould Houmeid, président du parti El Wiam, dans une interview exclusive : « Personne ne veut, ni ne peut écarter la CUPAD du dialogue, puisque nous sommes incontournables sur l’échiquier national »

Boydiel Ould Houmeid, président du parti El Wiam, dans une interview exclusive :  Le Calame : Venez d’accueillir le président de la République dans votre commune N’Djago. Que peut attendre, un maire d’opposition, d’une commune rurale frontalière avec le Sénégal en cette année particulièrement difficile, de ce genre de rendez-vous ?

Boydiel Ould Houmeid : J’ai accueilli le Président de la République en ma qualité de maire de la commune de N’Diago, le maire étant un auxiliaire de l’Etat. Ensuite, je reconnais le Président de la République. De plus, le maire est le responsable de sa commune dans sa globalité. Même s’il est élu sous les couleurs d’un parti, il devient le maire de toute la population de la commune dans sa diversité politique. Si je suis opposé à l’UPR et à son programme, je ne suis pas opposé aux intérêts des populations que je représente.

Ce que nous pouvons attendre de la visite du Président de la République pour notre commune, c’est la réalisation de projets économiques et d’infrastructures à caractère social, telles que les écoles, les structures sanitaires ; c’est aussi le désenclavement de la commune.

Déjà, des projets ont été lancés, comme l’eau qui est aujourd’hui disponible dans 70 à 80% de la commune, l’électricité qui est également en bonne voie avec l’inauguration de la centrale de la localité de Birette et la pose de la première pierre de la centrale de N’Diago/Bden. Ces deux centrales ouvrent la possibilité de couvrir les besoins de tous les villages environnants et de faciliter les échanges entre nous et nos voisins de la région de St-Louis.

Comme vous dites, l’année est difficile, surtout pour une commune rurale agro-sylvo-pastorale. L’Etat a fait un effort, certes insuffisant, mais qui a permis de soulager les éleveurs en particulier. En somme, la visite était utile, parce qu’elle a permis au Chef de l’Etat de s’enquérir directement de la situation des populations, parfois sans intermédiaire. 

-Cette visite intervient dans une période marquée par des tentatives du pouvoir et de l’opposition de nouer un dialogue politique « inclusif », « franc et sincère ». Quel est votre sentiment sur cette mayonnaise qui peine à prendre ? A qui la faute ?

-vous savez, pour que la mayonnaise puisse prendre, il faut que les œufs soient de bonne qualité, surtout pas pourris, que l’huile et les oignons soient également de bonne qualité et enfin que le batteur ou le mélangeur soit adroit, rapide et rompu au métier.

L’image peut s’appliquer au dialogue : les acteurs doivent être d’un haut niveau politique et de véritables patriotes qui mettent l’intérêt national au dessus de tout intérêt égoïste ; l’État qui joue le rôle de batteur doit être en mesure de faire les concessions utiles et doit être habile pour trouver des compromis entre les différentes parties au dialogue. 

La virulente sortie du président Aziz, en tournée au Guidimakha sur l’opposition ne risque-t-elle pas remettre en cause le maigre espoir de nouer un dialogue entre les protagonistes que vous êtes? 

Je n’ai pas suivi ces propos, mais je sais tout simplement que le président de la République et l’opposition se connaissent déjà très bien et ce ne sont pas des déclarations occasionnelles de la part des uns ou des autres qui mettront le dialogue en péril. 

– Le pôle politique auquel vous appartenez et que vous présidez depuis quelque temps (CUPAD) dénonce des manœuvres visant à l’écarter du dialogue en gestation. Pouvez-vous nous dire qui veut vous écarter et pour quelle fin ? 

-Personne ne veut, ni ne peut nous écarter du dialogue, puisque nous sommes incontournables sur l’échiquier national, où nous sommes représentés à l’Assemblée nationale par 17 députés et nous disposons de plus de 600 conseillers municipaux à travers le pays. La décision de participer ou non ne peut donc provenir que de nous et comme nous avons toujours cherché et souhaité une entente entre les Mauritaniens, toutes tendances confondues, nous allons participer au dialogue. 

-Lors du passage de témoin entre le président sortant, Messaoud Ould Boulkheir et vous-même, la CUPAD a publié un communiqué dans lequel elle évoque son opposition à tout amendement constitutionnel sauf si un consensus se dégage entre tous les acteurs politiques sur cette question. Ne pensez-vous pas, alors même que le dialogue n’a pas commencé avoir ouvert une « brèche », que le président actuel ou ses amis pourrait exploiter et qui également risque, hélas de gêner le FNDU ? 

-Pas du tout. Nous avons dit que nous sommes contre un amendement constitutionnel dont l’objet serait de modifier les dispositions relatives au nombre de mandats présidentiels ou à l’âge des candidats à la magistrature suprême. 

Cependant, si la volonté de toutes les parties au dialogue est de modifier la constitution, nous n’allons pas nous y opposer (Elli khzatou jemaatou Nkhze). Nous n’ouvrons aucune brèche, mais si les autres tiennent unanimement à l’ouvrir, nous participerons à cette ouverture. 

Le FNDU ne doit pas se sentir gêné par cette position, car s’il ne veut pas que cette brèche soit ouverte, il n’y aura jamais de consensus et s’il n’y a pas de consensus il n’y aura donc pas d’amendement à la Constitution. 

-Que répondez-vous à certains observateurs qui croient que ce paragraphe du communiqué portant sur des « amendements constitutionnels consensuels » serait une « concession » faite au président Boydiel parce que Messaoud Ould Boulheir a maintes fois réitéré son opposition à toute modification de la constitution, ceci lors des meetings de son parti APP dans les Moughataa de la capitale, et Dr Abdessalam Ould Horma, président de Sawab défendait une position similaire dans une récente interview accordée à notre journal, le Calame, quelques semaines avant ? 

-Pourquoi une concession au président Boydiel ? M’avez-vous déjà entendu dire, en public ou en privé, que j’étais favorable à un amendement de la Constitution ? 

-Suspectez-vous, comme certains du côté de l’opposition, le président de la République qui coule son dernier mandat, selon l’article 26 de la Constitution mauritanienne de nourrir l’intention de faire modifier cette loi fondamentale? 

Moi, je ne suspecte personne, je prends les choses telles qu’elles sont. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a prêté serment en disant qu’il ne modifierait pas cet article de la Constitution, ni directement ni indirectement. Pourquoi voulez-vous qu’il en soit autrement ? 

-Que se passerait-il si les acteurs politiques que vous êtes n’arrivent pas à accorder leurs violons pour dialoguer?

-Ce serait vraiment regrettable, mais cela n’empêcherait pas ceux qui voudraient dialoguer de le faire et la Mauritanie continuerait de fonctionner. Il est certain que le dialogue serait diminué, dans la mesure où il n’y aurait pas d’unanimité. 

-Que pensez-vous du sort du président de Kawtal Ngam Yellitaaré, Djiby Sow, condamné avec le président de l’IRA- Mauritanie, Biram Ould Abeid et Brahim Ould Bilal dont l’état de santé se dégrade de jour en jour et que les autorités semblent refuser, à en croire son organisation et celles de défense des droits de l’homme son évacuation à l’étranger 

C’est dommage qu’il ne puisse pas se soigner. L’Etat doit lui offrir les soins nécessaires. Quant à leur combat, je le respecte mais je ne partage ni la manière d’agir ni l’idéologie. 

Propos recueillis par Dalay Lam
Source : Le Calame – (Mauritanie)

Mauritanie : Poursuite de la détention arbitraire de MM. Brahim Ould Bilal Ramdane, Biram Ould Dah Abeid et Djiby Sow et préoccupations quant aux conditions de détention

Mauritanie : Poursuite de la détention arbitraire de MM. Brahim Ould Bilal Ramdane, Biram Ould Dah Abeid et Djiby Sow et préoccupations quant aux conditions de détention L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme(FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Mauritanie. Continuer la lecture

Le Parlement canadien condamne l’arrestation et le maintien en détention de Biram Dah Abeid

 Le Parlement canadien condamne l’arrestation et le maintien en détention de Biram Dah Abeid.

   


PARLEMENT du CANADA
                                  PROCÈS-VERBAL –  Séance n°78                            

Le mardi 16 juin 2015
Il est convenu, — Considérant que, le 1er novembre 2014, Biram Dah Abeid, un militant mauritanien réputé pour sa lutte contre l’esclavage, et le fondateur de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, a été arrêté à la suite d’une marche pacifique contre l’esclavage; Continuer la lecture

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L'esclavage en Mauritanie: dimension traditionnelle et moderne Le samedi 13 juin 2015, l’Alliance Against Modern Slavery a tenu à Torontosa 5e conférence annuelle. En marge de cette rencontre, Martin Klein, professeur de l’Université de Toronto, et moi-même avons exposé les différentes facettes de l’esclavage enMauritanie et des actions entreprises par des mouvements abolitionnistes, notamment l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA).  Continuer la lecture

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Libre Expression. Confession politique : Une intelligentsia qui a perdu ses repères (Première partie)  « Cridem vous présente un premier jet des « bonnes feuilles » d’un grand ami du site, très au fait des problèmes délicats du pays. »

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Il y a très longtemps, ceux qui faisaient la politique dans ce pays avaient des motivations uniquement patriotiques sous tendues par des idéaux de justice sociale Continuer la lecture