Archives de l’auteur : Mohamed CIRE

Dans l’univers carcéral de Biram

Dans l’univers carcéral de Birama Le véhicule de notre guide est sorti d’Aleg de son côté EST. Nous roulâmes sur la piste sinueuse d’un hameau avant de voir de loin une immense bâtisse ocre. Une forteresse perdue dans les prairies solitaires du Brakna, dans un monde de silence et d’immobilité.

Que dire de la canicule ambiante de son environnement ? Ici vivent des détenus de droit commun et des prévenus de la justice. Le leader abolitionniste Birama Dah ould Abeid Continuer la lecture

Esclavage en Mauritanie : Une question (de) complexe

Hratin, vers 1936 (Photo d'archives)

Jamais une question n’a été aussi polémique, aussi  équivoque et aussi mitigée que celle de l’esclavage en  Mauritanie. C’est une histoire de complexes qui  s’enchevêtrent au point qu’en parler suscite souvent un  tapage assourdissant qui la confine dans un océan de  considérations aussi subjectives les unes que les autres. Continuer la lecture

Corruption en Mauritanie : L’armée aussi

Crédit photo : Noorinfo

C’est sans doute le scandale du siècle en Mauritanie. Parce qu’il touche l’armée, une institution qui se devait de rester au dessus de tout soupçon. Qui a toujours invité la presse à la « laisser tranquille » ! Une manière de nous dire : « circulez, y a rien à voir ». Mais cette fois-ci, on ne peut ne pas parler, ne pas dire que cette affaire là est peut être le scandale de trop aussi : Les 410 millions d’ouguiyas dilapidés Continuer la lecture

Abderrahmane Ould Ahmed répond à Mahamadou SY

Un civil à Inal ? Par Mahamadou SY

  J’ai suivi sur le net le témoignage émouvant de Monsieur Abderrahmane Ould Ahmed, hartani, civil qui aurait vécu le même calvaire que moi à Inal. J’ai eu l’impression de relire « L’enfer d’Inal », mais d’un autre auteur. Je devrais être heureux de voir un mauritanien issu d’une autre communauté confirmer mes dires avec en sus des détails. Mais ma conscience me dicte une autre attitude. Continuer la lecture

Biram Dah Abeid, évacué à l’hôpital d’Aleg

Biram Dah Abeid, évacué à l’hôpital d’Aleg  Le militant anti-esclavagiste mauritanien, Biram Dah Abeid, a été évacué dans la soirée de ce mardi à l’hôpital d’Aleg (Sud Mauritanie), a apprisAlakhbar de sources associatives (IRA-Mauritanie).

L’accès au service dans lequel il est admis est interdit. Aucune information pour le moment sur les motifs de cette admission à l’hôpital.
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IRA-Mauritanie/Déclaration Les populations de Dar-el-Barka victimes du racisme d’Etat

IRA-Mauritanie/Déclaration  Les populations de Dar-el-Barka victimes du racisme d’EtatAujourd’hui, mardi 25 août 2015, messieurs Dedahi Ould Séyid,Abderrahmane Ould Séyid et Brahim Ould Inallah ont été transférés à la prison d’Aleg suite à leur arrestation la veille à Dar-el-Barka par des éléments des brigades de la gendarmerie deMbagne, de Dar-el-Barkaet de Boghé.
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Déclaration : Mouvement El Hor

Déclaration : Mouvement El Hor L’Organisation pour la Libération et L’Emancipation des Harratines (ELHOR) a assisté au soit disant procès de Birame Dah Abeid et Brahim Bilal d’Aleg le 20/08/2015 de la cours d’appel du tribunal d’Aleg.

EL HOR était présente à travers une délégation forte de 5 membres, dirigée par son président Monsieur Samory Ould Beye. Le témoignage que nous faisons de ce procès c’est qu’il s’agissait d’une véritable farce grossièredu jamais. Continuer la lecture

ولد بلال: المدح بموريتانيا وسيلة الحراطين لنقاش تاريخهم

مدير مهرجان ليالي المدح محمد عالي ولد بلال (السراج) ال مدير مهرجان ليالي المدح محمد عالي ولد بلال « إن مدح رسول الله صلى الله عليه وسلم كان مخرجا ومتنفسا لشريحة الحراطين في الماضي ووسيلة يمكن من خلالها مناقشة تاريخها ».
وأضاف ولد بلال خلال مقابلة خص بها « السراج » أن فن المدح هو الفن الغنائي الوحيد في موريتانيا الذي يمكن أن تجتمع عليه جميع أفراد الأسرة من أب وأم وأبناء.

وتحدث ولد بلال عن مشروع مهرجان ليالي المدح مؤكدا أن للفن الذي يقوم المهرجان بالبحث عنه والتأصيل له – خصوصية وخلفية تاريخية تعود إلى زمن ما أسماه بـ « الاستعباد ». Continuer la lecture

Le durcissement du pouvoir mauritanien face aux anti esclavagistes

Le durcissement du pouvoir mauritanien face aux anti esclavagistes  En Mauritanie, le leader charismatique Biram Ould Abeid vient de voir sa peine de deux ans de prison confirmée en appel. Le signe que cet opposant dérange plus que prévu. Mis en détention dans la prison de Rosso au sud du pays depuis le 11 novembre, le militant anti esclavagiste Biram Ould Abeid n’a pas été l’opposant parfait tant espéré par les autorités mauritaniennes.

Grande figure de la lutte abolitionniste et anti raciste en Mauritanie, le président de l’« Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste » (IRA), principale Ong anti esclavagiste du pays, avait été arrêté avec une quinzaine d’autres militants.

Ils étaient de passage à Rosso à l’occasion d’une « caravane » déployée pour dénoncer les expropriations de terres des négro-mauritaniens de la vallée du fleuve Sénégal. Les autorités mauritaniennes accusent l’IRA d’avoir fait de ces rassemblements une « occasion de propagande raciste, de propos semant la haine entre les populations ».

Plusieurs Ong de défense de droits de l’homme n’ont cessé depuis d’appeller aujourd’hui le pays à « arrêter de s’en prendre aux militants anti-esclavagistes ».« Les autorités mauritaniennes doivent cesser de harceler, menacer et sanctionner les personnes luttant contre l’esclavagisme », a notamment déclaré Amnesty International. Pourtant le leader du mouvement anti esclavagiste vient de voir confirmé une peine de deux ans de prison en appel. 

Opposant utile

Rare personnalité mauritanienne connue à l’étranger, Biram Ould Abeid s’était vu attribuer le prix des droits de l’homme de l’Onu en 2013. Une récompense qui confère une légitimité internationale à ses méthodes provocantes régulièrement critiquées par les autorités mauritaniennes. Sittings, manifestations, autodafés d’ouvrages religieux justifiant l’esclavage…

Biram n’hésite pas à ruer dans les brancards et joue à fond la carte médiatique. Un pari qui, jusqu’à maintenant, lui avait réussi. En juillet 2014, ce militant de la première heure était même allé jusqu’à se présenter aux élections présidentielles, profitant du vide laissé par les autres mouvements de défense des noirs de Mauritanie.

En perte de vitesse, le RFD, principal parti d’opposition négro-mauritanien dirigé par Ahmed Ould Daddah, a perdu de son panache en mettant de plus en plus de côté les questions identitaires et en boycottant systématiquement les élections. 

Loin d’inquiéter le pouvoir du président Mohamed Ould Abdelaziz, la montée en puissance de Biram fut pour lui une aubaine. Trop radical et trop à la marge pour être élu, le président de l’IRA aurait pu être le parfait opposant utile au pouvoir. 

Un agitateur capable de phagocyter une partie de l’électorat d’opposition sans réellement constituter une menace. Un puissant faire valoir démocratique qui s’attire d’autant plus les faveurs des pays occidentaux que le sujet du racisme anti noir y est extrêmement sensible. En laissant Biram effectuer, dans un calme relatif, sa tournée électorale l’été dernier, Aziz semblait avoir adopté cette stratégie. 

Autocratie

Peine perdue. En réprimant à nouveau violemment les militants anti escalavagistes, le régime mauritanien dont la France vante tant les mérites dans la lutte antiterroriste au Sahel montre une fois de plus son vrai visage. Celui d’un régime autocratique incapable de s’atteler au problème de la fracture identitaire qui mine encore profondément la société. 

Bien qu’aboli en 1981 et pénalisé depuis 2007, l’esclavage est encore pratiqué en Mauritanie. En janvier 2014, l’Ong australienne Walk Free plaçait le pays à la tête de son classement des Etats « esclavagistes ». Avec 150 000 esclaves pour seulement 3,8 millions d’habitants, soit 4% de la population, la Mauritanieremporte la palme de l’esclavage moderne. 

La forme la plus commune d’asservissement touche les populations négro-mauritaniennes largement exclues des principaux centres de pouvoir contrôlés par les élites Maures minoritaires qui dirigent le pays. 

Source : Mondafrique

Délégation de l’Union européenne en Mauritanie : Déclaration

Délégation de l'Union européenne en Mauritanie : Déclaration La Délégation de l’Union européenne fait cette déclaration en accord avec les Chefs de Mission de l’Union européenne en République Islamique de Mauritanie

La Délégation de l’Union européenne a pris connaissance avec regret de la confirmation par la Cour d’appel d’Aleg de la sévère peine infligée en janvier à l’égard du président Continuer la lecture