7 femmes et 14 hommes, anciens esclaves de la tribu Tajakant, entament une deuxième semaine de garde à vue à l’intérieur des cachots insalubres du commissariat de police de Rkiz, après une expression de mécontentement sans violence, contre la spoliation de leurs terres de culture, au profit des maîtres d’hier. Lire la suite
Communiqué de Human Network for Human Rights sur les événements de R’kiz
Au cours de la première semaine de février 2024, la localité de R’kiz, dans la région de Trarza, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les paysans descendants d’esclaves.
Ces troubles ont éclaté à la suite d’une redistribution contestée des terres cultivables, perçue comme injuste par les paysans, qui accusent les autorités de favoriser la féodalité locale au détriment de leurs droits légitimes. Lire la suite
Editorial du Calame : Merci Transparence Inclusive
Passions d’un engagement (6): La révolution culturelle/Par Ahmed salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
Brûlant échange poétique
Pour desserrer l’étau sur elles, les autorités décidèrent de lancer Hammam Fall dans la bataille. Hammam, un ancien garçon dans les maisons coloniales européennes à Saint-Louis, était devenu un richissime homme d’affaires après l’indépendance grâce à ses relations avec le pouvoir. D’ailleurs, comme Hammam, la plupart de nos premiers hommes d’affaires qui avaient eu l’ingéniosité d’exploiter ce genre de relations, avaient auparavant exercé le métier de garçon chez les Toubab. Presque tous étaient originaires de l’Adrar, une région désertique dont les habitants étaient aguerris par des siècles de disette et de privation. Ils savaient en conséquence, mieux que les autres, profiter des nouvelles opportunités. Lire la suite
Quel régime politique pour la Mauritanie de demain ? Par Moussa Hormat-Allah, Professeur d’université -Lauréat du Prix Chinguitt
Chapeau introductif
D’emblée, un bref éclairage pour les lecteurs qui ne sont pas familiers avec les arcanes des systèmes politiques. La typologie des régimes politiques telle que théorisée, notamment par John Locke et Montesquieu, est appliquée dans la quasi-totalité des Etats de par le monde. Il s’agit de la classification des régimes en fonction de la répartition des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire.
Quand la séparation des pouvoirs est rigide, on parle de régime présidentiel. L’exemple type de ce modèle est le régime des Etats-Unis d’Amérique où les trois pouvoirs sont indépendants les uns des autres. Quand la séparation des pouvoirs est souple, on parle de collaboration des pouvoirs. On a alors un régime parlementaire. C’est le cas, en théorie, du régime français. Enfin, quand il y a confusion des pouvoirs, on parle, notamment, de régime d’assemblée. Ce fut le cas en Russie (constitution 1918) et de la Suisse. Ces deux types de régime d’assemblée sont, cependant, très différents. Dans le cas suisse, il s’agit d’une sorte de démocratie directe, inspirée de l’agora de la Grèce antique, alors que dans le cas russe, il s’agit, au contraire, d’un système totalitaire. Lire la suite
L’effectivité de la protection devant les tribunaux anti-esclavagistes et le rôle complémentaire des OSC
Rosso : le ministère de la Justice organise une campagne de sensibilisation sur le cadre juridique criminalisant l’esclavage
Passions d’un engagement (5)/par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
Mon premier embrigadement organisationnel
Je fus contacté par mon ami Mohamed Ould Maouloud. Il me proposa de débuter un stage de formation politique et idéologique dans un cercle ultra clandestin dont il était le président. Ce que j’acceptai avec enthousiasme. Le cercle comprenait 3 autres camarades, des étudiants: Sy Asmiou, Limam Cherif et Nnéné de Néma. Dans ce cercle, je pris le nom de Hamadi. Les autres, chacun d’eux, se choisirent un nom de guerre. On s’interdit de s’appeler par nos véritables noms. Notre réunion constitutive eut lieu dans la chambre de Limam, dans la maison de son parent Mohamed Ali Cherif, directeur de cabinet du président Mokhtar Ould Daddah.
On nous programma pour un an de formation. On devrait renforcer chez nous un certain nombre de qualités fondamentales dont principalement, le dévouement à la cause, l’intégrité morale, l’endurance et le courage, en plus du développement du niveau intellectuel et du sens Lire la suite
Pourquoi notre pays doit relever le défi de la citoyenneté
La question de la citoyenneté en Mauritanie est un sujet délicat. Le problème du vivre ensemble se manifeste quand un pays devient une société pluraliste : la notion de citoyenneté commence alors à apparaître comme le terme le plus approprié pour véhiculer l’idée d’un espace à l’intérieur duquel chacun se reconnaît participant d’un horizon commun. Mais il est difficile de définir les frontières de cet horizon, de donner des contenus riches en valeur et en culture à la reconnaissance réciproque des sujets, dans le contexte spécifique de préserver tout-à-la-fois le pluralisme et la spécificité de la Nation.
Je ne veux pas m’arrêter sur les définitions de la citoyenneté et sur les multiples façons de la concevoir : le point focal de ma contribution est la citoyenneté responsable. Il suffit de considérer que l’idée de citoyenneté ne renvoie pas à une simple donnée juridique : bénéficier de droits, détenir la responsabilité ; mais à un processus de construction d’une conscience Lire la suite
L’humanité au service des transhumanistes – IV/ Par Ian Mansour de Grange
L’Œuvre de Dieu est parfaite. Variablement partagée par tous les monothéistes du Monde (1), cette conviction est pratiquement un sixième pilier de l’islam. Mais les arguments de la santé humaine et de la productivité des terres agricoles n’en ont pas moins été avancés par divers de nos oulémas pour justifier des interventions variablement troublantes de l’ordre naturel des choses. Le souvenir du célèbre verset coranique : « La corruption est apparue sur terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains et afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré. Peut-être reviendront-ils… », 30 – 41 ; reste cependant vigilant, tant dans notre traditionnelle quête de science (2) qu’en la détermination de ses limites, tout particulièrement en ses applications pratiques. Tout est donc affaire d’équilibre et de nuances. De fait, si Dieu nous exhorte dans Son Saint Coran à étudier la Nature, c’est pour mieux y conformer nos actes et institutions ; Lire la suite