Le groupe « Ensemble pour un plan Marshall au profit des esclaves et anciens esclaves de Mauritanie (Haratines) », initiateur de la pétition contre l’esclavage en Mauritanie, remercie et félicite vivement les deux mille signataires à travers le Monde, de toutes origines, de toutes classes, de tous âges, hommes et femmes, jeunes et vieux, qui ont accepté de soutenir cette pétition qui a eu un retentissant mondial.
La révolte, contre cette pratique abominable et moyenâgeuse qui n’a aucune raison d’avoir place au 21ème siècle, est bel et bien sonnée. Il n’y a rien de plus odieux que l’esclavage qui prive une personne de sa liberté et de son humanité.
Nous déplorons, cependant, le comportement d’un ancien ministre signataire qui s’est lancé, depuis quelque temps, dans une opération de négation, sous l’instigation et la dictée de la police politique d’Ould Abdel Aziz auprès des missions diplomatiques accréditées à Nouakchott, notamment auprès de l’ambassadeur de France, dans le but de discréditer les auteurs de la pétition.
Lors de son séjour à Nouakchott, en Juillet dernier, le président Emmanuel Macron n’a pas fait cas, à Ould Abdel Aziz, de la persistance de l’esclavage en Mauritanie, se préoccupant, en premier lieu, de décrocher un contrat pour Total, dans l’exploitation du puits de gaz et de pétrole « Grande tortue / Ahmeyin », commun entre le Sénégal et la Mauritanie, au coté des majors anglais (BP) et américains (Kosmos Energy).
Le grand penseur et philosophe André Malraux n’a-t-il pas dit que la France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle est pour tous les hommes ? Une belle sentence que devrait se commémorer plus souvent Emmanuel Macron, si enfiévré à chanter et vanter, urbi et orbi, la grandeur de la France et sa mission civilisatrice, à l’égard de ses ex-colonies d’Afrique.
Malheureusement, cette indifférence de la France à l’égard de l’esclavage en Mauritanie constitue une caution et un feu vert pour le régime esclavagiste et négationniste de continuer à harceler et à terroriser les militants de droits de l’homme, comme Biram Dah Abeïd, tout fraîchement élu député à l’Assemblée nationale et d’Abdellahi Ould Houssein qui croupissent, injustement et arbitrairement, en prison, depuis deux mois, sous des prétextes fallacieux, alors que les esclavagistes se tournent les pouces, au vu et au su de tous, en toute tranquillité sans être inquiétés.
Compte tenu de cette complicité de fait, entre le gouvernement français et le régime d’Ould Abdel Aziz au sujet de l’esclavage en Mauritanie, nous nous réservons le droit et nous faisons devoir de saisir la justice internationale, pour qu’une solution soit trouvée à cet abominable problème en plein 21ème siècle.
Et il n’est jamais trop tard pour nous rejoindre en ce sens : consultez le texte de la pétition contre l’esclavage en Mauritanie, accompagné du fac-similé des signataires, pour lever toute équivoque et dissiper tout malentendu :
Source : Le Calame (Mauritanie)