Le président d’IRA-Mauritanie fait l’objet d’une plainte pour « menaces, appel au meurtre et violation de domicile » déposée par le journaliste Abdallah Deddah. C’était la deuxième fois que le leader anti-esclavagiste était entendu par le juge d’instruction.
« Il a gardé la même ligne de défense en répétant que son emprisonnement était dû à son activité politique, pour l’empêcher de mener campagne contre le régime et qu’il a été arrêté dans le cadre de l’instrumentalisation de la justice par ses ennemis politiques », a déclaré à CRIDEM Me El Ide, un des avocats de Biram Dah ABEID.
La prochaine étape, c’est le jugement en procès, après l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, a précisé Me El Ide, affirmant que l’audition s’est déroulée dans de bonnes conditions. « En concertation avec le client (Biram), nous avons décidé de ne pas demander une liberté provisoire. Nous voulons que la procédure arrive jusqu’au bout », a ajouté M. Ide.
« Biram restera Biram »
« Biram restera Biram et au sein du Parlement, j’assumerai encore tous les combats que je menais avant d’accéder au Parlement : le combat contre le racisme, le combat contre l’esclavage, le combat contre la dictature, le combat contre la contrefaçon, le combat contre la corruption, le combat contre la gabegie », a déclaré à la fin de son audition Biram Dah ABEID, entouré de journalistes, dans une vidéo reçue par CRIDEM.
« Je n’en ai cure de la prison si je suis dans la prison pour défendre la vérité, pour défendre les humbles, pour défendre les opprimés », a ajouté M. ABEID, en compagnie de sa femme, Leila.
Arrêté le 7 août, le lauréat du Prix des Nations-Unies est parvenu à se faire élire député le 1er septembre, à l’issue du premier tour du scrutin législatif. Un premier mandat pour le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie), devenu l’un des opposants les plus virulents au chef de l’État, Mohamed Ould Abdelaziz.
Babacar Baye NDIAYE
Source : Rédaction Cridem