Ses partisans se sont massivement mobilisés devant le tribunal où le leader anti-esclavagiste est arrivé, en début de la matinée, sous une forte escorte policière. Biram Dah Abeid fait l’objet d’une plainte pour « menaces, appel au meurtre et violation de domicile » déposée par le journaliste Abdallah Deddah – une « cabale judiciaire », selon l’entourage du militant et les associations.
Arrêté le 7 août, le lauréat du Prix des Nations-Unies n’a pas été jugé en comparution immédiate, mais placé, le 13 août, en détention provisoire, puis préventive un mois plus tard.
« Il (Biram) devait comparaitre avant l’ouverture de la campagne mais il avait refusé de le faire car il était éligible », a expliqué à Cridem Mme Coumba Dada Kane, proche du président d’IRA-Mauritanie.
Emprisonné depuis début août, Biram Dah Abeid est parvenu à se faire élire député le 1er septembre, à l’issue du premier tour du scrutin législatif. Un premier mandat pour le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie), devenu l’un des opposants les plus virulents au chef de l’État, Mohamed Ould Abdelaziz, et qui connaît bien l’endroit pour avoir séjourné entre ces murs étroits à deux reprises, en 2012 et en 2014.
Lors de son assemblée générale extraordinaire tenue à Saint Gervais-les-bains en Savoie le 14 et 15 septembre 2018, l’UNPO (organisation des nations et peuples non représentés) a adopté une résolution dans laquelle elle lançait un appel aux autorités mauritaniennes pour la libération immédiate du président d’IRA Mauritanie Biram Dah Abeid élu récemment député à l’assemblée nationale, ainsi que Abdellahi Housseyn Messeoud membre du même mouvement.
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Source : Rédaction Cridem