L’IRA a accusé mercredi 18 juillet courant, la police mauritanienne d’avoir tué un jeune harratine sous la torture et d’avoir informé les siens, à propos de ce « crime masqué », de sa mort accidentelle, à la suite d’une crise cardiaque.
L’IRA évoque à ce propos le décès mystérieux du jeune Mohamed Brahim Bahi, arrêté nuitamment, le 11 juin dernier, chez des connaissances par un groupe de 6 policiers déguisés en civils, dans l’un des quartiers d’El Mina à Nouakchott.
« Les policiers ont violemment brutalisé le jeune avant de le conduire dans l’un des commissariats de police», dit l’organisation abolitionniste, selon laquelle, les agents de la sureté ont informé le père du disparu que son fils s’adonne au trafic de la drogue et qu’il est mort d’une crise cardiaque, pendant sa garde-à-vue, le 12 juin, précisant qu’il était enchainé avec un autre détenu.
L’IRA accuse également le gouvernement de refuser de diligenter une enquête sur cette mort, affirmant que le Procureur de la République ne s’est pas rendu sur le lieu du drame.
« L’usage de la contrainte physique dans les commissariats de police bénéficie d’une forte immunité », indique l’organisation, selon laquelle, cette pratique est soutenue dans ces lieux par une solidarité ethnique et tribale, surtout, quand la victime, citoyen ou étranger, est issue des couches noires de l’Afrique subsaharienne.
Traduit de l’Arabe par Cridem
Source : Alakhbar (Mauritanie)