Les nouvelles dispositions considèrent celui qui commet un outrage contre Allah, ses anges, ses Prophètes et ses livres comme un apostat puni de la peine de mort et, même s’il se repentit, il écopera d’une amende allant de 50.000 à 600.000 ouguiyas anciennes (de 140 à 1.673 dollars).
Quant au texte abrogé, il disait : « tout musulman coupable de crime d’apostasie, soit par parole soit par action de façon apparente ou évidente, sera invité à se repentir dans un délai de trois jours ».
« S’il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu’apostat et ses biens seront confisqués au profit du trésor public. S’il se repent avant l’exécution de cette sentence, le Parquet saisira la Cour suprême, à l’effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d’une peine correctionnelle prévue au 1er paragraphe du présent article », soulignait le texte.
Introduisant la nouvelle législation devant les parlementaires, le ministre mauritanien de la Défense, Diallo Mamadou Bathia, ministre de la Justice par intérim, a expliqué que les anciennes dispositions se sont avérées en contradiction avec la doctrine malikite qui est celle de l’Etat mauritanien.
Il a rappelé que le préambule de la Constitution du pays souligne que la Chariaa islamique est la source unique de la loi et que l’Islam est la religion du peuple et de l’Etat.
Ces dispositions constitutionnelles, a ajouté M. Diallo, engagent l’Etat et impliquent l’obligation de respect de la Chariaa par tous les textes et leur adaptation avec celle-ci.
MOO/cat/APA
Source : Apanews